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Géographie | ||
Située au sud de Clermont-Ferrand, près de l’autoroute A75, en bordure de l’Allier, elle est traversée par la Couze Pavin, affluent de l’Allier. En venant de Clermont-Ferrand, on doit d’abord traverser une profonde gorge rocheuse au niveau de l’horst de Saint-Yvoine, où court la tumultueuse Allier. Au sortir de cette gorge, on découvre Issoire s’ouvrant sur la Limagne du même nom. C’est une vallée fertile se développant sur un axe nord-sud le long de l’Allier en direction de Brioude. Elle s’agrémente des nombreuses buttes d’origine volcanique aux formes douces, dont les plus remarquables sont le Puy d’Isson, Usson et Nonette. La Limagne d’Issoire est aussi bordée de beaux plateaux formés de coulées de basalte comme à Perrier. La région d’Issoire est marquée par une architecture au caractère nettement méditerranéen. |
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Histoire | |||
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Dénommée jadis Isiodorensis, «Issoire la Belle» garde à travers son vocable le souvenir d’une origine gallo-romaine. Plusieurs objets datant de cette époque furent découverts dès 1780 : urnes antiques, monnaies gauloises et romaines, vases funéraires gallo-romains. Le nom de la ville s’est écrit pendant longtemps Yssoire. Le "Y" qui apparaît dans les armoiries en témoigne. C’est à partir de la Révolution que l’orthographe moderne Issoire s’est imposée. En occitan, la ville s’appelle Soire. Du Ve au VIIIe siècle, la mémoire de saint Austremoine tomba dans l’oubli. Ses reliques furent transférées à Volvic, puis à l’abbaye de Mozac. En 816, des moines bénédictins venus de Charroux dans le Poitou et fuyant les invasions normandes, se réfugient dans la région, à Saint-Yvoine. L’un d’entre eux, nommé Gislebert, se rend à Issoire et décide de reconstruire l’ancien monastère de Saint-Austremoine. Le nouveau monastère sera consacré en 937 par Bernard, évêque de Clermont, sous le double vocable de Saint-Pierre et de Saint-Austremoine. |
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Guerres de religion | ||
Un protestant est brûlé vif en 1548. Le 15 octobre 1575 (cinquième guerre de religion), la ville est prise et pillée par les troupes du capitaine Merle. Lors de la guerre suivante, en juin 1576, la ville est reprise et pillée par l’armée royale du duc d’Anjou. La ville d’Issoire est prise par les ligueurs le 10 février 1590. Le 11 février, Jacques de Villelume-Barmontet assiège les ligueurs réfugiés dans la citadelle, c’est alors que le chef de la Ligue Jean-Louis de la Rochefoucauld, comte de Randan, fait le siège de la ville tenue par les royalistes, commandés par Jacques de Villelume-Barmontet, maréchal de camp qui repoussent les ligueurs. Le 14 mars 1590, Jacques de Villelume-Barmontet, à la tête de cinquante cuirassiers, aide les troupes royales, les contingents de Clermont et les volontaires menés par François de Chabannes, marquis de Curton à poursuivre le comte de Randan et à le défaire à la bataille de Cros-Rolland, près d’Issoire. Il se marie en 1578 avec Magdelaine, Dame de Vassel. Le 15 mars 1590, Jacques de Villelume-Barmontet est nommé gouverneur d’Issoire, et dans sa charge de maréchal de camp, continue à prendre part aux opérations contre la Ligue jusqu’en 1595. Un contemporain, Julien Blauf, notable de la ville, rédigea une chronique des évènements de 1540 à 1622. |
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Depuis le XIXe siècle | ||
Place de la République à Issoire en 1909.
Issoire est restée longtemps agricole. Mais la crise du phylloxéra en 1895 fut un coup très dur. L’une des seules activités économiques est alors la batellerie : on transporte sur l’Allier, principalement, du bois de sapin. Il faut attendre 1831 pour que le premier pont sur l’Allier, à Parentignat, ne rendre plus nécessaire le passage par un bac. L’arrivée du chemin de fer en 1855 entraîne la faillite des bateliers. L’installation d’un régiment d’artillerie donne un peu de souffle à l’économie. Il est remplacé ensuite par le Centre d’entraînement des moniteurs de la Jeunesse algérienne (CemJA) en 1957 lui-même remplacé par l’École des apprentis techniciens de l’armée de terre (EATAT) en 1963, qui prend ensuite le nom d’École d’enseignement technique de l’armée de terre (EETAT) en 1964 puis en 1977 de ENTSOA (École nationale technique des sous-officiers d’active), fermée et remplacée en 1999 par le 28e régiment de transmissions. L’essor économique de la ville date du milieu du XXe siècle, avec l’installation d’une importante usine métallurgique. |
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Monuments remarquables | ||
L’église Saint-Austremoine d’Issoire est l’une des plus belles églises romanes d’Auvergne parmi les cinq autres églises dites « majeures » : -la basilique Notre-Dame-du-Port à Clermont-Ferrand, -la basilique Notre-Dame d’Orcival, -l’église de Saint-Nectaire, -l’église Notre-Dame de Saint-Saturnin. Elle est classée monument historique depuis 1840. Ancienne église abbatiale bénédictine, elle fut bâtie au XIIe siècle grâce à différentes arkoses et calcaires. Saccagée par le capitaine huguenot Merle lors des guerres de religion, elle fut restaurée plusieurs fois aux XIXe et XXe siècles. Elle est classée au titre des monuments historiques depuis 1835. Le chevet est la partie la plus valorisée de l’édifice et accuse, par son parti à chapelle axiale rectangulaire déjà rencontré à Souvigny et Saint-Menoux, le milieu du XIIe siècle. A l’intérieur, ce qui frappe c’est la couleur, qui date de 1859. Les chapiteaux du rond-point sont historiés et centrés sur la Passion du Christ. Ils racontent : la Cène, la visite des femmes au tombeau, les apparitions du Christ à Marie-Madeleine, etc. Les chapiteaux du chœur illustrent différents moments vécus par le Christ entre le jeudi Saint et le dimanche de Pâques. Ils sont probablement le fruit de sculpteurs expérimentés venus du Languedoc. Sous le chœur se trouve une magnifique crypte, qui a échappé au « barbouillage ». On y trouve une belle châsse du XIIIe siècle en émail de Limoges. Elle fut achetée par l’abbé Daguillon en 1853 pour y placer les reliques de Saint Austremoine. Ses faces décrivent la visite des Saintes Femmes au Tombeau et l’apparition du Christ à Marie-Madeleine. Volée en 1963, la châsse été retrouvée à Hawaii en 1990 après un périple dans le monde. Elle est de nouveau dans la crypte depuis 1992. |
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Eglise Saint-Austremoine d’Issoire. Chœur de l’église Saint-Austremoine Issoire et sa Tour de l’Horloge |
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28e régiment de transmissions | |||
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Période : 1er novembre 1945 Type : Régiment de Transmissions Rôle : Transmissions Fait partie de BTAC Garnison : Quartier de Bange Devise : Agir vite et bien Inscriptions sur l’emblème" Indochine 1953-1956 " Anniversaire : Saint-Gabriel Guerres : Première Guerre mondiale/Bataille de France/Guerre d’Indochine Fourragères Aux couleurs du ruban de la Médaille militaire la Croix de guerre 1914-1918 Décorations : Les Compagnies du 28e BG obtiennent/12 citations à l’ordre de l’Armée/ 3 citations à l’ordre du Corps d’Armée 3 citations à l’ordre de la Division / 4 citations à l’ordre du Régiment Pendant la guerre du golfe, la 6e Compagnie d’appui électronique obtient 1 citation à l’ordre du Corps d’Armée. |
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Historique du 28e | ||
Héritier du 28e Bataillon de Génie, crée en avril 1914, il participe au premier conflit mondial en France et en Orient où trois de ses compagnies sont engagées dans les Balkans. Le 28e BG est dissous en 1919. Le 28e Régiment du Génie est créé en 1929 à la citadelle de Montpellier. Il participe à la mise sur pied des unités du 28e Bataillon du Génie de la 28e Division d’Infanterie Alpine qui opposent une résistance acharnée à l’offensive allemande de mai 1940. -Le 1er juin 1942 naît l’Arme des Transmissions. -Le 1er novembre 1945, le 28e Régiment de Transmissions est créé à Toulouse. -En avril 1947, le 28°RT devient le 28e Bataillon de Transmissions. Il sera dissous le 31 mars 1951 Le drapeau du 28e RT est confié, à partir de 1953 au 821e Bataillon de Transmissions basé à Saigon et au 822e Bataillon de Transmissions de Hanoï. En mars 1956 l’emblème du 28e Régiment de Transmissions est confié au Centre d’Instruction des Transmissions de Sète. Le 1er juillet 1965, une réorganisation de l’instruction dans l’arme des transmissions permet la création du 28e Régiment d’Instruction des Transmissions à Nice. Cependant, le 28e RT se voit à nouveau dissous le 1er novembre 1969 et réapparaître le 1er juillet 1979 en garnison d’Orléans. Le 1er juillet 1984, dans le cadre de la réorganisation de l’Armée de Terre, la Force d’Action Rapide est créée. Le 28e RT devient le régiment de transmissions de la FAR. En 1990 il s’engage dans la guerre du Golfe. Il s’engagera aussi : en République centrafricaine, au Tchad, au Liban, au Cambodge, en Somalie, au Rwanda, en ex-Yougoslavie, en Albanie… En septembre 1998, dans le cadre de la restructuration de l’armée de terre, le 28e RT déménage en Auvergne à Issoire à la place de l’École nationale technique des sous-officiers d’active. En juillet 2000, la portion centrale du 45e RT de Montélimar sera dissoute et le reste du régiment rejoindra le 28e RT et sera un temps le plus gros régiment de l’Armée de Terre. La Force d’action rapide ayant été dissoute, le 28 a intégré la Brigade de transmissions, elle-même devenue Brigade de transmissions et d’appui au commandement. Régiment prestigieux, il continue à l’heure actuelle à être de toutes les interventions françaises (Côte d’Ivoire, Balkans, Kosovo, Afghanistan, Liban…). Insigne de béret des transmissions |
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