Clermont-Ferrand

 
 
     
 
     
     
 
     
 
     
     
     
 
 
   
     
     
   
     
  Le site de Clermont Ferrand  
 
 
 
 

Clermont-Ferrand est une ville du centre de la France, préfecture du département du Puy-de-Dôme et chef-lieu de la région d’Auvergne. En partie pour des raisons historiques, la ville souvent appelée « Clermont ».

La capitale des Gaules sous Vercingétorix se situe aux portes du midi de la France à 250 km à vol d’oiseau des plages de cap d’Agde, au sein du massif central, au pied du Puy-de-Dôme (1 465 m), à 365 mètres d’altitude.

 

À l’ouest, Clermont-Ferrand est surplombée par un plateau basaltique (900 m en moyenne) volcanique, sur lequel se trouve la chaîne des Puys, la plus grande chaîne de volcans (endormis) d’Europe, parmi lesquels se dresse le plus célèbre, le puy de Dôme. Au nord de l’agglomération, s’étend la plaine fertile de la Limagne baignée par l’Allier, la deuxième plaine céréalière de France, riche de ces résidus volcaniques accumulés sur 400 000 ans.

Clermont-Ferrand est le carrefour des axes autoroutiers nord-sud Paris – Béziers (A71 et A75) et transversal est-ouest Lyon – Saint-Étienne – Brive- Périgueux –Bordeaux (A89 et A72).

La gratuité de l’autoroute A75 de Clermont-Ferrand à Montpellier (environ 300km, sauf le passage payant sur le viaduc de Millau) a détourné vers Clermont-Ferrand une grande partie des vacanciers venant du nord qui y faisaient une halte avant de se rendre en Espagne, au Portugal ou au Maroc par la route.

 
     
     
  Histoire  
 
 
 
 

L’époque gallo-romaine

La première mention de Clermont peut être accordée au géographe grec Strabon sous le nom Nemossos. Le terme est gaulois et désigne un bois sacré. Elle y est qualifiée de « métropole des Arvernes » et sa population est située sur la butte actuelle de la cathédrale.

À proximité, lors du siège de Gergovie, l’armée gauloise repousse les légions romaines.

Pendant la période gallo-romaine, la ville se développe sous le nom de d’Augustonemetum, latinisation du nom gaulois formée à partir du nom de l’empereur Auguste. Sa population est alors estimée de 15 000 à 30 000 habitants au IIe siècle ce qui fait d’elle une grande ville de la Gaule romaine. Augustonemetum connaît une phase d’extension qui se termine au milieu du IIIe siècle. C’est alors que se développe le forum récemment mis au jour place de Jaude, en contrebas de l’oppidum.

 
     
     
  Le Moyen Âge  
 
 
 
 

Clermont connaît après la disparition de l’Empire romain une période sombre, marquée par les pillages dont elle est l’objet de la part des peuples qui envahissent la Gaule et n’aurait pas été épargnée par les Vikings lors de l’affaiblissement de l’Empire carolingien.

En 848, la ville prend le nom de Clairmont par référence au château fort de Clarus Mons. Clermont aurait été ravagée par les Normands du chef Hasting en 8626. L’évêque Sigon entreprend sa reconstruction, mais elle est de nouveau ravagée en 898 ou 910 (la date n’est pas connue avec précision) : seule la tradition moderne accorde crédit à ces hypothèses, tant les sources médiévales manquent et les chroniques carolingiennes ont donné lieu à surinterprétation.

L’évêque Étienne il fait bâtir une cathédrale romane; du moins la consacre-t-il à une date indéterminée mais que la tradition locale place en 946 à l’emplacement de la cathédrale actuelle. Elle sera détruite lors de la construction de la cathédrale gothique actuelle.

En 1095, lors du concile de Clermont, le pape urbain II prêche la première croisade. Aucune des chroniques relatives à la prédication et au concile ne fait état du lieu où il s’est réuni. Les différentes hypothèses (cathédrales romane, église Notre-Dame-du-Port, place de Jaude) ne sont pas autrement fondées.

 

En 1120, pour contrecarrer le pouvoir des évêques, les comtes d’Auvergne fondent à proximité de la ville épiscopale la cité de Montferrand selon un plan orthogonal qui n’est pas sans rappeler celui, ultérieur, des bastides du Sud-Ouest, ces villes nouvelles du Midi. Pendant tout le Moyen Âge et jusqu’à l’époque moderne, Clermont et l’actuel quartier de Montferrand sont deux villes distinctes : Clermont est la cité épiscopale, Montferrand, la ville comtale.

En 1202, le comte Guy II abandonne à l’évêque les droits qu’il possède sur la cité de Clermont. Désormais et jusqu’au milieu du XVIe siècle, l’évêque et le chapitre cathédrale sont les maîtres de la ville. Les trois juridictions sont ecclésiastiques, entre les mains de l’évêque (justice correspondant approximativement à l’actuelle partie occidentale de la commune de Clermont-Ferrand), du chapitre cathédrale (justice personnelle, non territoriale, exercée par les chanoines sur le chapitre et sur leurs dépendants) et de l’abbé de Saint-Alyre (petite justice abbatiale enclavée dans celle de l’évêque). À partir de 1248 commence le chantier de la cathédrale gothique, qui e poursuit au siècle suivant.

En août 1480, par ses lettres patentes, le roi Louis XI crée un consulat à Clermont.

En 1490, la ville de Clermont subit de gros dommages à cause d’un tremblement de terre. Douze tours de l’enceinte s’effondrent totalement ou partiellement ainsi qu’une tour de la basilique Notre-Dame-du-port. La cathédrale subit également des dommages. (Une fissure sur le portail sud est toujours visible).

En 1551, Clermont devient ville royale, puis en 1610, propriété inséparable de la Couronne. Henri II transforme l’administration de Clermont en échevinage le 18 octobre 1556 (4 échevins puis 3 en 1559).

En 1557, Clermont reçoit le titre de Chef et ville capitale du pays d’Auvergne alors que Riom devient Chef du duché d’Auvergne et pays pour l’exercice de la justice prenant ainsi l’avantage pour les fonctions judiciaires. Cependant, la création, en 1582 à Clermont, d’un présidial de dix magistrats rétablit l’équilibre.

 
     
     
  Le XVIIe siècle  
 
 
 
 

Blaise Pascal naît à Clermont en 1623 où il vit jusqu’en 1655.

Le 15 avril 1630, l’édit de Troyes (1er édit d’Union) rassemble autoritairement Clermont et Montferrand.

Cette union est confirmée en 1731 par Louis XV avec le 2e édit d’Union.

 
     
     
  Le XIXe siècle  
 
 
 
 

En 1832, Aristide Barbier et Édouard Daubrée fondent une usine de balles en caoutchouc et de machines agricoles. Cette usine sera à l’origine du groupe Michelin. La première usine, construite place des Carmes en 1889, fabrique des patins de frein pour vélo. Le premier brevet de pneu pour vélo est déposé en 1891. Le siège du groupe se trouve encore à cette adresse.

Les 9,10 et 11 septembre 1841, Clermont fut en proie à de violentes émeutes provoquées par recensement décidé en vue d’une réforme fiscale par le ministre Humann.

Les émeutiers, auxquels s’étaient joints des habitants de localités rurales voisines (Aubière, Beaumont), manifestèrent leur colère à l’encontre des autorités municipales. Dépassée par l’ampleur de la révolte, la municipalité présidée par Hippolyte Conchon fut contrainte d’annoncer la suspension des opérations de recensement, qu’elle ne faisait pourtant qu’encadrer. En allant au-devant des insurgés réunis sur la place de Jaude, le maire fut agressé, on lui jeta des pierres et il dut fuir pour échapper au lynchage. La maison de Conchon, située sur cette même place, fut pillée et incendiée.

La première gare ferroviaire est construite entre 1855 et 1857.

 
     
     
  Le XXe siècle  
 
 
 
 

Le développement de Michelin

L’expansion de Michelin provoque la création des cités Michelin où était logé le personnel. Ces cités répondent aux objectifs de paternalisme, marqué de catholicisme dans le cas de la famille Michelin, typique du patronat de l’époque, de contrôle social du personnel. Mais plus simplement, cela permet de faire face à la très forte augmentation de la population clermontoise liée à l’expansion de l’activité industrielle – elle passe de 52 000 en 1900 à 82 000 en 1921 – et aux très mauvaise conditions de logement des ouvriers qui viennent travailler à la « manufacture ». Il y a 3 000 logements Michelin pendant la décennie 1930. De nouveaux quartiers ouvriers sont donc entièrement construits, à l’instar du typique lieu qu’est la plaine avec ses rues strictement symétriques et ses blocs de maisons divisés en quatre logements familiaux. Des rues qui ne portent pas le nom de personnages célèbres ou de lieux mais de qualité ou de vertus Rue de la Bonté ou la Rue de la Foi. Ces noms reflétaient les valeurs défendues par la famille Michelin à cette époque.

Le développement de ces cités s’accompagne de la création de cliniques, d’écoles, d’une église, de coopératives où le personnel va faire ses courses. Pierres-Jules Boulanger, PDG de Citroën et cogérant de Michelin, achète ses costumes à la coopérative Michelin. Le groupe finance un club omnisport : l’Association sportive Michelin. Une vie s’organise à l’intérieur de l’institution Michelin.

 
     
     
  La Seconde Guerre mondiale  
 
 
 
 

 

Alors que les autorités françaises négocient l’armistice à Rethondes, la division SS Adolf Hitler investit la ville le 21 juin 1940 et cherche à y débusquer les éléments de résistance subsistants.

Le 29 juin 1940, le gouvernement, qui vient tout juste de signer l’armistice, se replie à Clermont. Pour quelques jours, la capitale de l’Auvergne est aussi la capitale de la France, avant qu’il ne se replie sur la ville voisine de Vichy. Plusieurs ministères restent néanmoins sur place.

La ville accueille l’Université de Strasbourg (française) qui est chassée de la capitale alsacienne par les autorités nazies (l’Alsace étant annexée de fait), qui installent la Reichsuniversität.

Le tribunal militaire de Clermont-Ferrand eut à juger quatre des hommes politiques, passagers du Massilia arrêtés le 31 août 1940 à Casablanca et accusés de désertion. Il condamna le 4 octobre 1940 Pierre Viénot, Alex Wiltzer et Jean Zay, puis le 9 mai 1941 Pierre Mendès France, alors lieutenant de l’armée de l’air française. Ce dernier, condamné à six ans de prison, s’évade le 21 juin 1941 de l’hôpital militaire pour rejoindre le général De Gaulle à Londres. Le même tribunal rapportera ces condamnations en 1946.

La Résistance à Clermont s’articule autour du quotidien la Montagne. Son fondateur, le socialiste Alexandre Varenne ayant déclaré qu’il « préférait briser sa plume » plutôt que la mettre au service de l’ennemi. Le journal subit régulièrement la censure. Il est interdit de publication à plusieurs reprises. À la libération, La Montagne aura le bonheur de pouvoir ressortir sous le même nom.

En 1944, le 92e régiment d’infanterie de ligne s’installe définitivement dans la ville.

 
     
     
  Le XXIe siècle  
 
 
 
 

L’entreprise Michelin perd de son poids en termes d’emplois. Clermont-Ferrand connaît ainsi un rééquilibrage au profit du secteur tertiaire.

Une politique de grands travaux est menée par la municipalité ; la place de Jaude est réaménagée, une ligne de tramway est inaugurée en octobre 2006 (il faut noter que la ville avait eu le premier tramway électrique de France, et que celui-ci avait été démantelé en 1956). Le conseil régional d’Auvergne construit dans l’agglomération clermontoise, une salle de spectacles de grande capacité, le Zénith d’Auvergne ainsi qu’une gigantesque halle d’exposition, la Grande Halle d’Auvergne, tous deux inaugurés en fin d’année 2003.

 
     
     
  92e régiment d’infanterie  
 
 
 
 

Période : 1855 à partir du 17e RIL

Branche : Armée de terre

Type : Régiment d’infanterie

Rôle : Infanterie

Fait partie de 3eme brigade légère blindée

Garnison : Clermont-Ferrand/Quartier Desaix

Surnom : Les Gaulois

Devise : Debout soldat d’Auvergne ; debout ça va barder ! A moi ! Auvergne !

Inscriptions sur l’emblème : Rivoli 1797/Austerlitz 1805/léna 1806/Constantine 1837/Ypres 1914/Verdun 1916-1917

La Somme 1916/L’Ourcq 1918/Résistance Auvergne 1944

Guerres : Première Guerre mondiale/Bataille de France/Seconde Guerre mondiale

Fourragères : Aux couleurs du ruban de la croix de guerre 1914-1918

Décorations : Croix de guerre 1914-1918/trois palmes, une citation à l’ordre de la division /Croix de guerre 1939-1945 une palme/croix de la valeur militaire une palme pour l’Afghanistan et une seconde palme pour le Mali

 
     
     
  Histoire  
 
 
 
  2e république et Second Empire  
 

Au lendemain de la guerre de Crimée, le 1er janvier 1855 sous l’impulsion de Napoléon III, les 25 régiments d’infanterie légère sont transformés en régiment d’infanteries de lignes et viennent se rajouter aux 75 régiments existant portant le nombre de ses régiments à 100. Le 17e régiment d’infanterie légère devient le 92e régiment d’infanterie de ligne. La fin de l’infanterie légère est due, à la création des bataillons de chasseurs à pieds par le duc d’Orléan, en 1840.

 
     
  1870-1914  
 

En 1870, à peine revenu de sa seconde expédition en Algérie, le 92e RI est engagé dans le conflit opposant La France et l’Allemagne depuis quelques mois.

Le 18 décembre, le 92e R.I fait ses débuts dans le conflit en entrant dans Gien que les Allemands évacuent. Le régiment fait partie de l’armée de l’est commandée par le Général Bourbaki. Cette armée a reçu pour mission de dégager Belfort. Le 9 janvier 1871, le 92e R.I arrive le soir aux abords de Villersexel. Dans la nuit du 9 au 10 janvier, le régiment livre bataille dans cette cité. Il participe à l’assaut de la ville, plus précisément chargé de l’attaque du château de Grammont. Il réussit à repousser les Allemands à la baïonnette alors que le château est en feu. Le 92e R.I réussit à libérer 120 prisonniers français. D’autres compagnies pénètrent dans Villersexel. Il vient de participer à l’une des rares victoires françaises de cette guerre. Il s’illustre aussi à la bataille des 3 jours de Lisaine. 1er février 1871 – Combat de la Cluse et passage en Suisse

Curieuse campagne qui se solde par un échec alors que le régiment n’a jamais été battu sur le terrain.

15 octobre 1881 - Le 92e régiment d’Infanterie s’installe à Clermont-Ferrand au quartier d’Assas.

 
     
  Première Guerre mondiale  
 

En 1914, le régiment a pour casernement Clermont-Ferrand, il fait partie de la 52e brigade de la 26e division d’Infanterie du 13e corps d’armée. Il est incorporé dans la 26e division d’Infanterie d’août 1914 à novembre 1918.

Le régiment est engagé dans les Vosges dès le 9 août 1914 puis participe à la bataille de Marne. En novembre, il est en Belgique. Le 13, au nord de Zounebecke (Ypres), il enlève d’un allant magnifique une importante position ennemie.

 
     
  1916  
 

En 1916, le 92e est engagé dans la bataille de Verdun. Le 7 mars, il reçoit l’ordre de reprendre le bois des Corbeaux. Le 8 à 7 heures, l’attaque débouche; Le Lieutenant-Colonel Macker participe à l’assaut à la tête de son régiment : l’adversaire est refoulé du bois des Corbeaux. Pendant deux jours, des concentrations d’artillerie et de furieuses contre-attaques allemandes causent des pertes sévères au régiment. Le 10 mars, le chef de corps est tué. Il ne reste plus que trois officiers et une centaine d’hommes qui, sur ordre, se replient sur les pentes du Mort Homme. Ce fait d’armes vaut au régiment une citation à l’ordre de l’armée. En septembre 1916, le 92e participe à la bataille de la Somme. Le 6, il reçoit l’ordre de s’emparer de la position ennemie de Chaulnes, après une lutte sanglante, au corps à corps, le courage et la ténacité du 92e triomphent. Le régiment vient de gagner une nouvelle citation, son drapeau, l’un des premiers à être décorés de la fourragère, est présent à Paris pour le 14 juillet 1917.

 
     
  1917  
 

En août 1917, le régiment est de nouveau engagé à Verdun. Le 20 il s’élance à l’assaut et enlève la côte 304. Les Allemands subissent de lourdes pertes, abandonnant 200 prisonniers et plusieurs mitrailleuses.

Une troisième citation à l’ordre de l’armée récompense ce glorieux fait d’armes.

 
     
  1918  
 

En mai 1918, le 92e est dirigé sur l’Ourcq où, pendant plusieurs jours, il contient de violentes attaques des ennemies. Reformé dans la région de Bar-le-Duc, il participe en juillet à la victorieuse contre-offensive sur le front de Reims, puis en septembre à l’attaque américaine sur Saint-Michel.

Le 92e Régiment d’Infanterie achève la guerre à Verdun dans un secteur où il s’est couvert de gloire.

 
     
  Entre-deux-guerres  
 

Le 28 août 1919, le 92e retrouve sa ville de Clermont-Ferrand et le quartier d’Assas. En mars 1928 : Le Régiment appartient à la 25e division d’infanterie motorisée. Il est organisé en trois bataillons. Deux bataillons sont localisés à Clermont-Ferrand alors que le troisième est stationné à Riom.

Deux compagnies supplémentaires sont présentes une compagnie de service, la CRH et une compagnie qui s’occupe des engins et des transmissions : la CET. L’état-majors est dirigé par le chef de corps, assisté dans ses fonctions par deux Lieutenants-Colonels chargés l’un de l’instruction des recrues, l’autre de l’administration du régiment.

En 1935, le 92e R.I est envoyé à Paris pour faire maintien de l’ordre, lors de la grève de la banque de France, mais il n’intervient pas dans le conflit.

En 1936, son insigne régimentaire est créé (pucelle). La présence du plateau de Gergovie tout proche de sa ville de garnison explique la présence de la tête de Vercingétorix, héros de la résistance gauloise contre l’envahisseur romain.

En 1939, un détachement est envoyé sur la frontière espagnole franquiste qui inquiète le gouvernement

Daladier. La mise en place d’équipement et de matériels nouveaux ne prendra effet qu’à la veille de la Seconde Guerre mondiale.

Le canon de 25 mm anti-char fit son apparition en 1935. Le régiment s’équipe à partir de 1937 de chenillettes de ravitaillement en munition, de mortier de 81 mm et de transmissions modernes. Les chevaux sont toujours présents en 1939.

 
     
  Seconde Guerre mondiale  
 

Le 10 mai 1940 le 92e régiment d’infanterie motorisée sous les ordres du colonel Damidaux, fait partie de la 25e division d’infanterie motorisée (25e DIM) du général Molinié dont le QG est situé à Dehlingen. La 25e DIM faisant partie du 1er corps d’armée motorisée (Ier CA) du général de division Sciard. Il entre en Belgique, où il se trouve bientôt aux prises avec un ennemi cuirassé, supérieur en nombre et en matériel. Talonné par l’avance allemande, il prend part aux durs combats des débouchés nord d’Anvers et fait face avec la 25e D.I. à l’effort principal de l’ennemi. Opiniâtrement accroché au sol, sous les feux de l’aviation adverse, il réagit par de violentes contre-attaques.

Il participe à Wavrechain sous Faulx (Nord) à la bataille de l’Escaut avec les 45e et 121e RI. Au cours de la retraite sur Dunkerque, il est encerclé du 25 au 30 mai 1940 dans les faubourgs de Lille par des forces ennemies considérables. Malgré des pertes très lourdes, il résiste pendant quatre jours, jusqu’à épuisement de ses munitions. Un groupe d’officiers, de sous-officiers et de soldats réussit à se frayer un passage sur Dunkerque et à embarquer avec le drapeau sur le torpilleur Sirocco. Mais le navire est coulé corps et biens, engloutissant avec lui l’emblème et sa garde. La conduite du régiment au cours de ces combats lui vaut une citation à l’ordre de l’Armée.

Le 1er septembre 1940, le 92e RI est reformé à Clermont-Ferrand.

En 1942, l’armée allemande qui occupe déjà la partie nord de la France, envahit tout le pays. Le régiment est dissous, mais son nouveau drapeau et ses fanions ont été camouflés avant que l’ennemi ne vienne occuper le quartier d’Assas. En septembre 1944, constituée de jeunes maquisards ayant participé aux combats des Monts d’Auvergne, en particulier à ceux de Mont Mouchet, la 1re colonne rapide d’Auvergne s’installe au quartier d’Assas et devient, par décision ministérielle, le 1er bataillon du 92e RI.

 
     
  1945 à nos jours  
 

Fin 1945-début 1946 le 92e RI s’installa dans la caserne qu’il occupe actuellement : le Quartier Desaix, situé rue Auger et délaissé par le 16e régiment d’artillerie. Il conserve un seul bâtiment du quartier d’Assas qui est occupé aujourd’hui par les 1re et 2e compagnies.

Jusqu’en juillet 1969, deux régiments se partagent le quartier : le 92e RI mais aussi le 121e RI installé dans les bâtiments situés à l’est de la place d’armes. Ce régiment n’existe plus aujourd’hui.

Durant la guerre d’Algérie, le régiment devient le centre d’instruction 92. Il forme et entraîne des hommes qui constituent après une période de formation, des bataillons de marche destinés à maintenir l’ordre en Afrique du Nord. Il envoie ainsi des soldats en Tunisie à partir de 1954 puis surtout en Algérie. D’autres éléments constitutifs de ces bataillons sont également formés à Montluçon où le 92e possède une unité.

En 1964, le régiment devient régiment d’infanterie de défense opérationnelle du territoire.

En 1976, il intègre la 14e division d’infanterie dont le siège était à Lyon.

Le 1er juillet 1984, le régiment change de rattachement hiérarchique, il quitte la 14e DI pour la 15e DI dont l’état-major est à Limoges.

De 1994 à 1999 c’est un régiment d’infanterie alpin de la 27e division d’infanterie de montagne, au sein du 3e corps d’armée, le 92e RI est équipé en véhicules de l’avant blindés mais aussi d’engins chenillés de type Halgun. Il est apte à combattre dans tous les milieux et plus particulièrement en zone montagneuse.

Il peut être engagé dans toutes les missions où la rapidité d’action et le contrôle continu du terrain dominent, allant de l’engagement total face à un ennemi blindé mécanisé, aux actions de combat plus ponctuelles en milieux froids et hostiles, ainsi que des actions humanitaires ou de maintien de la paix partout dans le monde.

Depuis 2000 le régiment d’infanterie appartient à la 3e brigade légère blindée. Equipé de 65 véhicules de combat blindés, chenillés (AMX-10P), ils sont progressivement remplacés depuis 2009 par le VBCI. Cette unité de l’armée de terre, riche d’une culture du combat mécanisé, peut être engagée partout dans le monde, dans toute mission où la rapidité d’action et le contrôle continu du terrain dominent, allant de l’engagement dit de haute intensité face un ennemi blindé mécanisé, aux actions de combat plus ponctuelles en milieux hostiles, dites actions de basse intensité, passant inévitablement par des opérations à caractère humanitaire ou de maintien de la paix. Polyvalent et puissant, le régiment est entraîné pour mener une opération de haute intensité au sein d’un dispositif interarmées. Il mène le combat depuis les préliminaires jusqu’à l’action finale… Garnison à Clermont-Ferrand, dans le quartier Desaix. Sa structure a progressivement évolué en abandonnant au profit du Groupement de soutien de la Base de Défense (GSBdD) les fonctions dite du socle (administration financière, Direction des ressources humaines, des essences, de l’infrastructure), Son service Médicale est devenu Centre Médical des Armées de Clermont-Ferrand.

 
     
     
  Mission  
 
 
 
 

Les « Gaulois » participent aussi bien à des missions de sécurité publique en métropole (Vigipirate) qu’à des missions de sécurisation de ressortissants français à l’étranger (Côte d’Ivoire, Tchad) ainsi qu’à des interventions extérieures dans le cadre de coalitions internationales (Kosovo, Afghanistan, Liban).

 
     
     
 
 

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