Poitiers

 
 
     
 
     
     
 
   
 
     
     
     
 
 
   
     
     
   
     
 

Poitiers était la commune la plus peuplée de la Vienne. C’est aussi la plus importante commune de la région Poitou-Charentes, devançant La Rochelle, Niort ou Angoulême. Elle est à la tête de la première agglomération picto-charentaise, son unité urbaine constituant le centre d’une aire urbaine de 254 051 habitants, la plus importante au niveau régional en termes de population.
Ville d’art et d’histoire, celle qu’on surnomme encore « La ville aux cent clochers» ou « La ville aux cent églises » est riche d’un important ensemble monumental comprenant notamment le baptistère Saint-Jean (IVe siècle), l’hypogée des Dunes (VIIe siècle), l’église Notre-Dame la Grande (XIIe siècle), l’église Saint-Porchaire (XIIe siècle) ou encore la cathédrale Saint-Pierre (fin du XIIe siècle – début du XIIIe siècle). Son centre historique concentre de nombreuses maisons à colombages, quelques hôtels particuliers – hôtel Fumé, hôtel Jean Beaucé – ainsi que l’ancien palais des comtes de Poitou, ducs d’Aquitaine (XIIe siècle), aujourd’hui reconverti en palais de justice.

 
     
     
  Géographie  
 
 
 
 

La ville de Poitiers est située sur le Seuil du Poitou, passage peu élevé entre le Massif armoricain à l’ouest et le Massif central à l’est. Il s’agit donc d’une voie de passage facile entre le Bassin parisien et le Bassin aquitain. Poitiers jouit donc d’une position favorable sur une route commerciale et militaire.
Le site de Poitiers est un vaste promontoire en spatule enserré entre les vallées de la Boivre et du Clain, qu’il domine d’une cinquantaine de mètres de haut. Les rivières ont creusé de profondes vallées. Ce promontoire est relié au plateau par un pédoncule étroit, au lieu-dit la Tranchée, qui tire son nom du fossé creusé pour couper ce passage et isoler ainsi Poitiers du pays environnant. Le premier creusement daterait de l’oppidum gaulois, et il fut maintenu jusqu’au XVIIIe siècle. L’aspect défensif du site est donc prépondérant, mais son intérêt provient également d’une vaste superficie (2,3 km sur 1,3 km, soit 250 ha) très facilement défendable, jusqu’à l’invention de l’artillerie du moins. Ces deux caractères, étendue et facilité de la défense, ont fait que le site de la ville n’a pas été déplacé à l’époque romaine, comme cela est souvent arrivé (Alésia, Lutèce). Ce vaste espace permettait de faire pâturer les troupeaux à l’abri, puis à partir du Moyen Âge, d’aménager des jardins potagers et des vignes.
Les rivières étaient franchies sur des gués entretenus, sur les sites des actuels pont Joubert et pont Saint-Cyprien. En cas de siège, les gués étaient démolis.
Actuellement, la ville de Poitiers s’étend sur le plateau de part et d’autre des vallées, notamment en direction de l’est (campus, centre hospitalier, zones commerciales et d’habitation) et du Nord (technopole du Futuroscope). Situé sur la commune de Poitiers, le lieu-dit le Breuil-Mingot constitue encore une agglomération séparée, malgré la création de nouveaux quartiers à l’est de Saint-Eloi.

 
     
     
  Histoire  
 
 
 
 

Poitiers a laissé son nom à trois grandes batailles :
la première bataille de Poitiers 507, ou bataille de Vouillé est la moins connue. Elle fut remportée par Clovis Ier sur Alaric Il roi des Wisigoths (au lieu appelé Campus Vogladensis) au nord-ouest de Poitiers, et permit la conquête de toute la zone entre Loire et Pyrénées ;
la bataille de Poitiers en 732 à Moussais, sur la commune de Vouneuil-sur-Vienne, au Nord de Poitiers, avec la victoire des Francs dirigés par Charles Martel sur les troupes Maures et leur alliés ;
la bataille de 1356, qui eut lieu à Nouaillé-Maupertuis au sud de Poitiers, avec la victoire des Anglais commandés par le Prince noir contre les Français du roi Jean le Bon.

 
     
     
  Antiquité  
 
 
 
 

La ville existait déjà à l’arrivée de César, sous la forme d’un oppidum celte nommé Lemonum ou Limonum, terme qui serait issu du gaulois lemo- ou limo-, orme, même racine indo-européenne que le latin ulmus qui a donné orme ; Lemonum signifierait « l’ormeraie ». La ville fut réaménagée selon le modèle romain au le siècle de notre ère et fut dotée d’un amphithéâtre de grande taille (détruit presque entièrement en 1857), de plusieurs thermes, d’au moins trois aqueducs, le tout donnant un statut de premier plan à la ville (vestiges aux Arcs de Parigny). Il est possible qu’au second siècle de notre ère, la ville fut la capitale de la province d’Aquitaine.
Au IVe siècle, une épaisse muraille de six mètres d’épaisseur et dix de hauteur ceint la ville sur 2,5 kilomètres. Celle-ci est réduite au sommet et flanc est du promontoire. Malgré la réduction drastique de la surface de la ville (l’amphithéâtre est laissé hors de l’enceinte, par exemple), la superficie enclose est l’une des plus grandes du Bas-Empire (50 ha), ce qui est probablement dû à la topographie du site.
Saint Hilaire évangélise la ville au IVe siècle. Les fondations du baptistère Saint-Jean datent de cette époque. La cité prend ensuite le nom définitif de Poitiers, en rapport avec le peuple des Pictons.

 
     
     
  Moyen Âge  
 
 
 
 

À l’époque médiévale, Poitiers tire parti de son site défensif, et de sa situation géographique, loin du centre du pouvoir franc. Siège d’un évêché depuis le IVe siècle, la ville est également la capitale du comté du Poitou, dont les comtes, longtemps également titrés duc d’Aquitaine dirigent une importante principauté regroupant plusieurs comtés et anciens comtés : Poitiers, Limoges, Angoulême, Périgueux, Saintes, etc. formant le duché d’Aquitaine. De 927 à 1216, Poitiers est l’une des capitales du Duché d’Aquitaine.
Pendant la guerre de Cent Ans, la ville devient temporairement capitale du royaume de France et accueille le Parlement royale en 1418. C’est également à Poitiers que Jeanne d’Arc est examinée en 1429 avant de commandement de l’ost royal.
Profitant de la faveur royale et de la présence de nombreux érudits parisiens exilés, Poitiers obtient la création d’une université en 1431. Elle compte 4 000 étudiants à la fin du XVe siècle. Parmi la douzaine d’Universités ouvertes dans l’équivalent de la France actuelle, elle fut suffisamment renommée pour accueillir et former des esprits brillants tels que Descartes, François Rabelais, Joachim du Bellay ou Pierre Ronsard.

 
     
     
  Du XVIe siècle à la Révolution française  
 
 
 
 

La ville s’assoupit à la Renaissance. De fait, peu de changements ont lieu dans le tissu urbain, à part le percement de la rue de la Tranchée, et la construction de ponts qui remplacent les anciens gués. Quelques hôtels particuliers datent de cette époque : hôtels Jean-Baucé, Fumé, Berthelot, notamment.
La ville tire sa prospérité essentiellement de ses fonctions administratives : justice royale, évêché, monastères, et l’intendance et le Bureau des finances de la généralité du Poitou. C’est d’ailleurs de l’intendance que viennent quelques évolutions à la fin du XVIIIe siècle : le vicomte de Blossac, intendant de 1750 à 1784, fait aménager un jardin à la française. Il fait également abattre la muraille d’Aliénor d’Aquitaine et aménager des boulevards sur leur emplacement.
L’Ancien Régime est une période où, malgré les antogonismes de classe très marqués, des solidarités temporaires pouvaient se nouer contre l’ennemi commun, souvent la monarchie en la personne des commis chargés de lever les impôts. Ainsi, en 1676, les bouchers, profession fortement organisée, se révoltent contre les commis des aides. Ils sont soutenus par le maire. La Révolution est précédée à Poitiers de quelques moments de remise en cause du pouvoir royal : arrachage des affiches publiant les édits royaux à la fin du règne de Louis XV avec une émeute rassemblant 1 200 personnes en juillet 1768.

 
     
     
  Depuis la Révolution  
 
 
 
 

Au XIXe siècle, de nombreuses casernes sont construites, faisant de Poitiers une ville de garnison. La gare est construite dans les années 1850
En 1899, la ville est desservie par un réseau de tramway comprenant trois lignes dont la jonction se fait place d’Armes.
En 1901, un fait divers devient une affaire nationale et inspire à André Gide le roman La Séquestrée de Poitiers.
Lors de la Seconde Guerre mondiale, Poitiers a accueilli le gouvernement belge en exil du 23 mai au 18 juin 1940.
Le 13 juin 1944, l’aviation américaine bombarde l’axe vallée du Clain / quartier de la gare / vallée de la Boivre. 480 maisons ou immeubles sont rasés, plus de 2000 sont largement endommagés. Le nombre de morts est inconnu de manière précise, entre plusieurs dizaines et une centaine.
La ville de Poitiers s’étend considérablement depuis les années 1960, avec la création de la ZUP des Couronneries et du quartier des Trois-Cités, et la création de grands axes routiers en rocade (avenue John F. Kennedy puis avenue du 11 novembre) et en pénétration (voie André-Malraux),au-delà desquelles se développent dans les années 1970 d’autres quartiers (la Gibauderie, Beaulieu…), puis un nouveau contournement nord-est de la ville (RN147) à la fin des années 1980. L’urbanisation de la ville se poursuit encore vers l’est avec la ZAC de Saint-Éloi pendant les années 1990 et 2000.
L’activité de la ville bénéficie de la décentralisation industrielle depuis les années 1970, avec notamment l’implantation d’une usine Michelin (fermée en 2006), compagnie des compteurs Schlumberger (compteurs industriels et résidentiels).
Le projet de Futuroscope (bâti sur les communes proches de Jaunay-Clan et de Chasseneuil-du-Poitou), construit en 1986-1987 sur une idée de René Monory, a permis le développement du secteur touristique de l’agglomération et a ouvert la cité à l’ère technologique et touristique. Aujourd’hui, Poitiers se visite en complément du parc, et bénéficie d’une clientèle de plus en plus européenne, notamment anglaise avec l’ouverture d’une ligne aérienne directe entre aéroport de Poitiers-Biard et Londres Stansted.
En écho aux mouvements sociaux de début de 2009, Poitiers voit des manifestations rassembler 20 000 personnes le 29 janvier, et 30 000 le 19 mars25. Le 10 octobre de la même année, a lieu une manifestation anticarcérale lors de laquelle quelques vitrines et du mobilier urbain ont été détruits par des individus que la police et les médias ont désignés comme appartenant à l’ultragauche. Voir l’article de Wikinews, Violente manifestation contre le transfèrement vers la nouvelle prison de Poitiers.

 
     
     
  Enseignement  
 
 
 
 

La ville de Poitiers a une ancienne tradition universitaire. L’université de Poitiers a été fondée en 1431 et a formé plusieurs renommés.
Poitiers est actuellement la ville la plus étudiante de France (avec plus de 27 000 étudiants), en considérant la proportion d’étudiants à la population totale (environ 22%). Elle possède deux sites universitaires : le centre-ville et le domaine universitaire de Poitiers (nommé aussi campus).
L’université de Poitiers accueille douze composantes :
- sept Unités de formation et de recherche (UFR), dites facultés, (Droit et Sciences sociales, Médecine et pharmacie, Sciences humaines et arts, Lettres et langues, Sciences du sport, Sciences fondamentales appliquées, Sciences économiques) ;
- six instituts (IUT d’Angoulême, IUT de Poitiers, institut d’administration des entreprises de Poitiers, Institut de préparation à l’administration générale, Instituts des risques industriels assurantiels et financiers, Institut universitaire de formation des maîtres, avec deux Sites à Angoulême et Niort) ;
- une grande école d’ingénieurs ; l’École nationale supérieure d’ingénieurs de Poitiers (ENSIP) sur le campus.
Elle accueille également en grand nombre de centres de formation privés, comme l’Isfac. L’École nationale supérieure de mécanique et d’aérotechnique de Poitiers (ENSMA) est une école d’ingénieurs qui se situait précédemment à Poitiers.
L’École supérieure de commerce et de management (ESCEM) a ses locaux en ville.
Depuis 1991, l’ENSMA et une partie de la faculté des sciences (le SP2MI) on été déplacés sur la technopole du Futuroscope. Le Centre d’études supérieures de civilisation médiévale (CESCM) est un pôle de recherche de référence dans son domaine, il est hébergé dans l’hôtel Berthelot du XVe siècle.
Depuis 2001, la ville de Poitiers accueille le « Premier cycle Amérique latine, Espagne et Portugal » de l’Institut d’études politiques de Paris (Sciences Po Paris).
Parmi les collèges de Poitiers, le collège privé de l’union chrétienne de Saint-Chaumond a deux bâtiments séparés de plusieurs kilomètres, un en centre-ville et un au quartier nouveau de la Gibauderie. Le premier est réservé exclusivement aux filles, le second aux garçons, qui reçoivent un enseignement traditionaliste.
Le lycée Camille-Guérin, situé au sud-est de la ville, compte plusieurs classes préparatoires littéraires, scientifiques, et économiques et commerciales.

 
     
     
  Manifestations culturelles et festivités  
 
 
 
 

- Les rencontres cinématographiques Henri-Langlois, festival de court-métrage.
- Les Expressifs : le festival du spectacle de rue.
- Trouver Sonnette à son Pied : le festival en appartements et autres lieux insolites.
- La Semaine estudiantine, organisée au printemps par les Bitards.
- Les Rencontres Gourmandes du Poitou, manifestation organisée par la Confrérie de la Grand’Goule.
- Make Art : festival consacré aux mondes du logiciel libre et des arts numériques.
- BRUISME : festival consacré aux musiques improvisées et expérimentales, organisé par l’association.
- Le festival Filmer le Travail : festival cinématographique et photographique autour de l’image dans le monde du travail.

 
     
     
  Gastronomie  
 
 
 
 

Poitiers et ses environs se visitent pour le plaisir des yeux… et celui des papilles !
Cuisine robuste et gourmande, ses spécialités traditionnelles ont fièrement traversé les générations. Les détenteurs de ces savoir-faire gastronomiques exigent depuis toujours des matières de qualité qui trouvent ici un terroir généreux. Des régals simples et authentiques de l’entrée au dessert.
Cette générosité et cette qualité définissent l’art culinaire poitevin. Un goût prononcé pour les viandes en sauces.
Entre agneau labellisé, chevreau ou lièvre, il vous sera difficile de faire un choix.
Du beurre AOC, du fromage de chèvre Chabichou, de l’huile de noix, des melons, du vin.
Les spécialités locales ne manquent pas. Et les restaurateurs ne s’y sont pas trompés !
Découvrez l’incontournable Farci poitevin, la sauce aux lumas, le broyé du Poitou ou encore le tourteau fromager et laissez-vous tenter.

 
     
     
  Régiment d’infanterie chars de marine  
 
 
 
 

Période juin 1915
Type : Troupes de marine
Rôle : cavalerie légère
Fait partie de 9e BIMa
Devise : « Il revint immortel de la grande bataille »
« Recedit Immortalis Certamine Magno »
Inscriptions sur l’emblème : La Marne 1914-1918/Verdun-Douaumont 1916/La Malmaison 1917/Plessis de Roye 1918)
L’Aisne-L’Ailette 1918/Champagne 1918/Argonne 1918/Maroc 1925-1926/Toulon 1944/Delle 1944/Kehl 1945
Indochine 1945-1954/AFN 1952-1962
Anniversaire : Bazeilles
Fête du R.I.C.M : Douaumont (24 octobre)
Guerres : Première Guerre mondiale /Guerre du Rif/Second Guerre mondiale/Guerre d’Indochine/Guerre d’Algérie
Batailles Bataille de la Marne/Bataille de Verdun/Bataille de la Somme
Décorations : Légion d’honneur/Médaille militaire/Croix de guerre 1914-1918/dix palmes/Croix de guerre 1939-1945 deux palmes/Croix de guerre des Théâtres d’opérations extérieurs/Croix de la Valeur militaire avec palme
Le régiment d’infanterie chars de marine (RICM) est un régiment blindé français, héritier du régiment d’infanterie coloniale du Maroc.
Créé en juin 1915, puis nommé ainsi en décembre 1958, par le changement de nom du régiment d’infanterie coloniale du Maroc, il fait partie de l’arme des troupes de marine et est de spécialité cavalerie légère blindée. Le RICM est le régiment le plus décoré de l’armée française. Il appartient à la 9e brigade légère blindée de marine (9e BLBMa). Depuis juillet 1996,
Il est basé à Poitiers au « Quartier Ladmirault ».

 
     
     
  Première Guerre mondiale  
 
 
 
 

Jeune régiment, il naît à Rabat au Maroc au début du mois d’août 1914 sous l’appellation de 1er régiment mixte d’infanterie coloniale. En décembre, il devient le 1er régiment de marche d’infanterie coloniale. Le 17 août 1914, il débarque, puis est aussitôt engagé sur le français au tout début de la Première Guerre mondiale. Le RICM, régiment d’infanterie coloniale du Maroc, est officiellement créé le 9 juin 1915. Comme le souligne Gaston Gras, ancien soldat de ce régiment, le régiment d’infanterie coloniale du Maroc était composé principalement de français originaires de toutes les régions de la France métropolitaine, Gaston Gras parle de Normands, de Bretons, de Parisiens, de Basques et d’Auvergnats, etc. Le régiment d‘infanterie coloniale du Maroc n’est donc pas un régiment de tirailleurs. C’est un régiment de l’infanterie coloniale, donc en l’occurrence de l’infanterie de marine française. C’est dans son ouvrage intitulé "la reprise de Douaumont" que Gaston Gras évoque la composition de son régiment. Toutefois, Gaston Gras indique que pour certaines missions des auxiliaires sénégalais ou somaliens y furent rattachés.
Quatre années durant, le régiment livre des combats qui feront de son emblème le plus décoré de l’armée française (10 citations à l’ordre de l’armée).
En octobre 1916, renforcé de Tirailleurs sénégalais et somalis, le RICM s’empare du fort de Douaumont. Pour ce fait d’armes, il obtient la Légion d’honneur et sa troisième citation à l’ordre de l’armée :
« Le 24 octobre 1916, renforcé du 43e bataillon sénégalais et de deux compagnies de Somalis, a enlevé d’un admirable élan les premières tranchées allemandes ; a progressé ensuite sous l’énergique commandement du colonel Régnier, brisant successivement la résistance de l’ennemi sur une profondeur de deux kilomètres. A inscrit une page glorieuse à son histoire en s’emparant d’un élan irrésistible du fort de Douaumont, et conservant sa conquête malgré les contre-attaques répétées de l’ennemi. »
Au cours de la grande guerre le RICM aura perdu 15 000 marsouins (tués ou blessés) dont 257 officiers. Son drapeau ne portera pas moins de 10 palmes sur la croix de guerre 14-18, la Légion d’honneur (pour un fait similaire à la prise d’un emblème de haute lutte à l’ennemi qui sera la conquête du fort de Douaumont le 24 octobre 1916), la médaille militaire (le 5 juillet 1919), l’Ordre de la Tour et de l’Épée.
Le régiment sera stationné en Rhénanie de 1918 à 1925 avant de rejoindre le Maroc.

 
     
     
  Entre-deux-guerres  
 
 
 
 

Il est envoyé au Maroc, dans le Rif tout d’abord entre 1925 à 1926, puis de 1927 à 1932 en opération dans le sud du pays.
Durant ces deux années, 94 marsouins (dont 8 officiers) tomberont, 275 seront blessées (dont 7 officiers) ainsi que 10 disparus.
C’est durant cette période que le sultan décerna la croix du mérite militaire chérifien au drapeau.
Le 3e bataillon et le groupe franc du RICM seront décorés de la croix de guerre des T.O.E. (théâtre des opérations extérieures) à l’ordre de l’armée.

 
     
     
  Seconde Guerre mondiale  
 
 
 
 

En Charente le 23 juin 1940, le RICM combattait encore à La Hayes-Descartes le 24 juin. Commandé par le colonel Avre, le régiment combattait depuis dix jours et avait perdu beaucoup d’hommes lorsqu’il se trouva à la hauteur de Civray au sud de l’Esvre, petit affluent de la Creuse. Deux petits détachements, commandés par le lieutenant Stevenson, officier des transmissions, et le capitaine Alfred Loudes (Saint-Cyr promotion Bayard), adjoint au colonel, manœuvrèrent pour défendre le poste de commandement et réussirent à s’emparer de plusieurs engins ennemis. Ces combats lui ont couté 600 tués, blessés ou disparus durant les combats d’Amboise.
Pendant la période d’armistice, en zone libre, le 2e RIC stationne à Perpignan et le 21e RIC à Fréjus, Toulon et Marseille. Le RICM fut reconstitué en Afrique du Nord, ainsi que le 43e RIC.
Printemps 1943, la 9e DIC fut mise au point par le général Blaizot et son régiment de reconnaissance fut le fameux RICM de Rabat, lorsque fin avril elle embarqua pour la Corse. C’était une formation solide qui allait entrer en lice. Le 17 juin 1944, elle partit à la conquête de l’île d’Elbe et ce coup d’essai fut concluant. Deux mois plus tard, c’était le débarquement de Provence à la Nartelle, la chute de Toulon, puis le regroupement à Vierzon.
Le RICM est le premier à atteindre le Rhin, l’aspirant Delayen trempe le fanion de son escadron à Rosenau le 20 novembre 1944. Fin novembre, le RICM monte à Mulhouse. La 9e DIC s’empare de près de deux cents villes ou villages, parcourant environ trois cents kilomètres, anéantissant cinq divisions allemandes.
La campagne de la libération coûte au RICM 54 marsouins (dont 2 officiers), 143 blessés (dont 6 officiers).
Deux citations à l’ordre de l’armée viennent alourdir la cravate de son drapeau.
Une décoration américaine, la Distinguished Unit lui est décernée avec le droit au port permanent pour l’excellence de son comportement lors des combats dans la trouée de Belfort, Mulhouse, et Seppois-le-Bas.

 
     
     
  Guerre d’Indochine  
 
 
 
 

Le 4 novembre 1945, les premiers éléments du régiment arrivent à Saigon. Dès le 6 novembre le régiment subit sa première perte en terre indochinoise.
Le RICM sera quasiment de toutes les opérations : opération Gaur (1946), opération de contrôle en Cochinchine et Sud Annam (1946 à 1947), au Cambodge (1946 à 1947), au Tonkin (1946 à 1947), opération Léa (Lang-Son, Cao-Bang, Bac-kan), Haute région (février 1948 à février 1951), opérations dans le Delta (janvier 1948 à février1951), le Tonkin (1952-1954), Dien Bien Phû (pour le 2e peloton du 1er escadron) et mènera les derniers combats jusqu’en juillet 1954.
Insigne d’épaule l’ancre d’infanterie de marine.
Le groupement blindé du Tonkin sera décoré également à l’ordre de l’armée tout comme le 1er, le 4e escadron, l’escadron de vedettes (celui-ci sera également décoré à l’ordre de l’armée de mer) ainsi que le groupe d’escadrons de marche. Une citation à l’ordre du corps d’armée viendra honorer également les 2e, 3e, 5e (2 fois cité à ce niveau), le bataillon de marche du RICM, le groupe d’escadrons de marche du RICM ainsi que le 2e peloton du 1er escadron. Enfin le 4e escadron recevra également une citation à l’ordre de la division.
Au total 15 citations seront décernées à des unités du RICM durant cette guerre, et 5 au régiment.
Elle aura couté 1300 marsouins (dont 57 officiers et 167 sous-officiers tués ou blessés).
En 1993, le président François Mitterrand inaugure à Fréjus un mémorial de la guerre d’Indochine.

 
     
     
  Guerre d’Algérie  
 
 
 
 

En mai 1956, le Régiment d’infanterie coloniale du Maroc (RICM) rejoint l’Algérie. En 1958, alors que les Troupes coloniales redeviennent « Troupes de Marine », il garde ses initiales en souvenir de ses faits d’armes. Il devient alors le Régiment d’infanterie chars de marine, seule unité TDM (troupes de marine) à combattre sur blindé léger. Le 1er RIMa le rejoint dans cette spécialité en 1986. Les cadres du régiment sont formés à l’École d’application de la cavalerie, à Saumur
* À l’issue du cessez le feu en Algérie du 19 Mars 1962, le RICM à constitué la 513ème unité de la force locale de l’ordre Algérienne pour la période transitoire. (Accord d’Evian)
Le retour en garnison en métropole
Il est cantonné à Vannes de 1963 à 1996, depuis septembre 1996 il est actuellement basé à Poitiers.

 
     
     
  Missions extérieures  
 
 
 
 

En 1978 et 1979, le RICM participe à l’opération Tacaud au Tchad. En avril 1978 deux marsouins sont tués, ainsi que plusieurs blessés à la bataille de Salal, le premier combat de cette opération. En octobre de la même année, c’est l’accrochage de " Forchana " puis le 4 novembre l’engagement de " Katafa " : quatre militaires sont très sérieusement touchés. A la mi-décembre le combat de Foundouck verra différents personnels engagés atteints gravement. Au début de l’année 1979, le 5 mars, c’est l’assaut d’Abéché, l’offensive des rebelles d’Ahmat Acyl échoue et la colonne est anéantie par le groupement française et les FAN, un marsouin du 1er escadron sera tué, plusieurs blessés. Le bilan est le plus de 400 rebelles tués (800 armes et 50 véhicules saisis) par les FAN et le groupement français composé du Ier RICM et d’unités du 3ème Rima et du 11ème Rama. Par la suite, plusieurs pelotons seront détachés dans la capitale afin d’éviter des affrontements inter-ethniques. Au cours de tous ces combats de lourdes pertes seront infligées aux forces rebelles et un nombreux matériels (armes et véhicules) récupéré ou détruit. Parallèlement de mars à septembre 1978 le 1er escadron fait partie du premier détachement de la FINUL au sein du groupement du 3ème Rpima. Lors des accrochages contre certaines fanctions palestiniennes du 2 mai 1978 un marsouin sera tué et plusieurs seront blessés gravement. Une citation à l’ordre de l’armée sera attribuée en octobre 1978 au RICM pour ses engagements au Liban et au Tchad en 1978. Fin 1979 c’est l’opération «Barracuda» qui permet l’éviction à la tête de la République centrafricaine de l’Empereur Bokassa, puis l’installation des éléments « Tacaud » quittant le Tchad à Bouar et Bangui. Lors de ces évènements les commandants d’unités furent : (1er escadron : capitaine Delort, 2e escadron : capitaine Clerc puis capitaine de Zuchowicz, 3e escadron : capitaine Sirot). Par la décision ne118 du 25 octobre 1978, les actions menées par le régiment au profit d’un pays lié à la France par des accords de coopération et pour celles au profit de la Force Intérimaire des Nations Unies au Liban se voient récompensées par l’attribution d’une 18e citation à l’Ordre de l’Armée En 1990 et 1991, il intervient dans l’opération Salamandre puis dans la phase active de la guerre du Koweït. En 1992, il fournit le noyau du premier frenchbat (bataillon français) de Sarajevo, à partir du RICM renforcé de la 1re compagnie du 2e RIMa en ex-Yougoslavie, où il perd 4 hommes, et s’illustre notamment lors du combat du pont de Vrbanja à Sarajevo, le 27 mai 1995. En 1994, il est engagé dans l’opération Turquoise au Rwanda. En 2004, le RICM prend la tête du Groupement Tactique Interarmes Ne1 de l’opération Licorne en Côte d’Ivoire. Le 6 novembre, un bombardement mené par l’aviation ivoirienne sur le lycée Descartes à Bouaké tue neuf soldats français et un civil américain réfugié sur cette emprise occupée par le Train de Combat Ne2 du groupement. Cinq marsouins du RICM seront tués.

 
     
     
  Mission  
 
 
 
 

Le RICM appartient à la 9e brigade d’infanterie de marine, elle-même subordonnée au commandement des forces terrestres (CFT). Elle assure en priorité les actions extérieures mais participe aux missions d’intervention en Centre Europe et à la défense du territoire national comme aux misions valorisantes à caractère humanitaire.

 
     
     
 
 

Powered with Kameliweb by RACV ©

Création de site internet
Devis en ligne gratuit
 

 

 

Bon plans : Services, ProduitsAnnuaires

 
     

SiteMap : Promo1 - Promo2 - Promo3 - Promo4 - Promo5 - Promo6 - Promo7 - Promo8 - Promo9 - Promo10 - Promo11 - Promo12

 

Nous utilisons des cookies pour vous garantir la meilleure expérience sur notre site. En poursuivant votre navigation, vous consentez à l'utilisation des cookies.