calvi

 
 
     
 
     
  Calvi, l'une des places principales de la Corse, tant à cause de son ancienneté qu'à cause de la beauté des maisons aussi bien bâties que le comportent les ressources du pays. Il y a quelques années, Calvi comptait environ quatre cents feux ; on y voyait beaucoup de belles maisons avec leurs puits. Il y avait aussi hors de la ville un magnifique faubourg. Mais la dernière guerre a ruiné complètement les maisons extérieures et fort endommagé celles de la ville elle-même. Les rues sont un peu étroites, l'air est excellent, les habitants très polis. Calvi est situé sur une éminence dont la forme ressemble à une balle ronde, et sur le bord de la mer qui l'entoure aux deux tiers . Il y a plusieurs années, l'Office de S. Georges y a fait bâtir une très belle forteresse, laquelle a coûté, au dire de quelques-uns, plus de soixante mille livres de Gênes.
 
     
     
 
   
 
     
     
     
 
 
   
     
     
  Situation  
 

Située à l'extrémité nord-ouest de l'île, face au littoral de la Côte d'Azur, bénéficiant de conditions climatiques favorables et dans un environnement de toute beauté, la petite ville de Calvi occupe une position privilégiée en Corse. Calvi est devenue la capitale économique et touristique de la Balagne et la ville est aujourd'hui un des deux pôles touristiques de la région Corse, l'autre étant Porto-Vecchio.

 
     
  Géologie et relief  
 

La commune se trouve dans la Corse occidentale cristalline anté-hercynienne et hercynienne, « connue depuis longtemps sous le nom de Pays d'au-delà des monts ». Son sol, fait des intrusions de Calvi et de Porto Agro, est composé de granite sub-alcalin, formé pour l’essentiel par un vaste batholite (formé entre -340 et -240 Ma), issu d’un cycle plutonique carbonifère.

Ce magmatisme, probablement lié à la formation de la chaîne Hercynienne (syn-orogénique), a donné des leucogranites (granites blancs de Calvi). Bordée à l'ouest par le territoire de la commune de Lumio et au sud par celui de Calenzana, le territoire communal, que baigne la mer Méditerranée, comprend une large façade maritime.

Au nord, le Golfe de Calvi est délimité à l'est par la Punta Caldanu (présence d'une tour génoise ruinée) et à l'ouest par la Punta San Francescu. Il baigne la longue plage de La Pinède, les ports de plaisance et de Commerce ainsi que la Citadelle bâtie au bord de l'eau.

À l'ouest, le Golfe de la Revellata entre la Punta San Francescu et la presqu'île de la Revellata à la pointe de laquelle se trouve un important phare à éclats. Le golfe relativement abrité des vents d'ouest dominants, sert de mouillage pour les plaisanciers à la belle saison. Il est aussi utilisé par les pilotes des bombardiers d'eau (avions Canadair et hélicoptères Skycrane CH-54) pour écoper et pomper l'eau lors de luttes contre les incendies, fréquents vers la fin de l'été sur l'île.

Au sud enfin, jusqu'à la baie de Nichiareto (Calenzana), peu avant Capo Cavallo et son sémaphore mis en sommeil depuis 1987, c'est un littoral sauvage, une côte déchiquetée et inhospitalière.

Entre la plaine de la Figarella et le littoral occidental, se trouve un maillon du chaînon montagneux du massif de l'Argentella situé plus au sud, sur la commune de Calenzana. Sur Capu di a Veta (703 mètres) le plus haut sommet, une croix de bois avait été érigée par des membres du Club alpin autrichien (le club est installé à l'entrée de la ville). Cette croix a brûlé lors d'un incendie en 2007. Au nord, dominant la ville du haut de ses 218 mètres d'altitude, ont été bâtis la chapelle Notre-Dame-de-la-Serra et un cimetière.

 
     
  Climat et végétation  
 

Calvi bénéficie d'un climat méditerranéen aux hivers doux et humides et aux étés chauds et secs.

De par sa situation, la commune ainsi que toute la région de la Balagne sont soumis aux vents du large. Il y pleut faiblement, ce qui explique la sécheresse estivale et les grands incendies qui s'ensuivent chaque année (37 jours par an avec pluie >5 mm). Son doux climat, ses plages blondes, la chaîne de montagnes parmi les plus hautes de Corse qui l'entoure, sa fière citadelle, son passé historique, ses ports et son aéroport international sont les atouts majeurs de son expansion.

 
     
     
  Histoire  
 
 
 
  Préhistoire  
 

Les fouilles archéologiques, conduites le long du cordon littoral et dans l’arrière-pays, montrent que la baie fut occupée dès l’époque néolithique (5 000 à 2 500 ans av. J.-C.). Les vestiges découverts indiquent les principales localisations : la plage de l’Alga, Raccu, la presqu’île de la Revellata pour le bord de mer, et plus en retrait, le plateau de la Serra et la Grotta Agnellu, les deux sites les plus importants de la préhistoire de la ville.

Dans son ouvrage La Corse dans l'Antiquité et le Haut Moyen Âge, l'historien Xavier Poli s'est penché sur la période des origines de la Corse à l'expulsion des Sarrasins au XIIe siècle qu'il dit avoir été particulièrement négligée. De l'auteur : « L'État territorial de la Corse ancienne a été constitué par quatre groupes ethniques : les hommes des monuments mégalithiques, les Libyens ou Ibères, les Ligures et les Colons. ... Les Ligures se sont introduits en Corse par le nord. Il est à présumer qu'ils ont conquis l'arrondissement de Calvi sur les hommes des dolmens et la partie de la côte orientale, au nord du Fiumorbo, sur les Corsi.

 
     
  Antiquité  
 

Avec l’Empire romain, la paix favorise les échanges entre les cités maritimes. Abri pour les flottes marchandes, Calvi devient aussi une base stratégique. La cité compte alors quatorze centuries, divisions militaires et politiques de cent hommes, commandées par des vétérans. L’urbanisation de la ville s’adapte au développement, nécessitant la nomination d’un praeses, autrement dit un préfet, pour son administration. Dès lors, rien de surprenant qu’au IIe siècle de l'ère chrétienne, le géographe Alexandrin Ptolémée (90-168) désigne Calvi comme « le port le plus célèbre de l’île.

 
     
  Moyen Âge  
 

Du récit de Giovanni della Grossa, on retient cette fiction romanesque5 : à l'endroit où est aujourd'hui Calvi, existait Cordovella, une ville fortifiée. Y ont débarqué à l'époque des Sarrasins, Ali, un missionnaire de l'islam, et Lanzancissa, un guerrier redoutable, envoyés pour amener les Balanais à embrasser la nouvelle religion musulmane. Vainqueur d'un duel contre Maurizio Torquato, représentant de Callisto, évêque d'Aléria, et de Marino consul et gouverneur romain en Corse, et après le départ de ce dernier, Lanzancissa est proclamé roi de Corse, dans une assemblée générale tenue à Corte. « Ali et Lanzancissa [...] convertissent en peu de temps tous les insulaires à la religion de Mahomet. »

Dès 1161, Gênes prend possession de plusieurs places fortes de l'île dont Calvi et Bonifacio, et grâce à des familles ligures installées là depuis le XIIe siècle, contrôle le commerce au moins dans le sud de la Corse et dans le Cap.

Au XIIIe siècle, l'ordre Franciscain aborde l'île : Bonifacio (1215), Nonza (1236), Biguglia (1236) et Calvi.

Au cours de la deuxième moitié du XIIIe siècle, une guerre entre seigneurs amena l'édification de la Haute ville. En 1278, Calvi se confédère avec Gênes. Sa fidélité sera constante. En 1284, par une victoire navale devant l'îlot de la Meloria, les Génois mettent fin à la puissance navale et politique des Pisans. Les uns après les autres, les seigneurs corses rendent foi et hommage à la république de Gênes ; mais en 1297, Boniface VIII met un terme à cet assujettissement en accordant l'investiture de l'île au roi d'Aragon.

Parmi les 26 actes que comporte un Liber Iurium, un a été rédigé le 15 juillet 1286 à ce qui est aujourd'hui nommé L'Île-Rousse, par lequel Rollandino de Laccio s'engage auprès de Niccolino Zaccaria et Niccolino Peratio à conserver sa forteresse de Sant' Angelo de Balagne au nom de la Commune de Gênes, et un autre dressé à Gênes le 7 février 1294 par lequel Oberto Doria vend à la Commune de Gênes le château de Calvi8.

En 1298, la cité est reconstruite par Giovanninello de Loreto, allié des Génois.

Plusieurs documents rédigés en 1370 à Calvi (registres de gabelle, contrats de vente de marchandises ou de location de navires à but commercial, plaintes ou autorisations de représailles contre des Corses ayant attaqué et spolié des commerçants) sont retrouvés à l'Archivio di Stato di Genova et publiés par F. Molard en 1875.

Après un bref passage sous la domination du roi Alphonse V d'Aragon, Calvi passe en 1453 sous le contrôle de l'Office de Saint Georges qui l'entoure de solides murailles d'une citadelle, notamment pour se protéger d'éventuelles attaques de Pise.

Du Moyen Âge aux Temps modernes, Calvi a été une ville refuge d'une piaghja (plaine) répulsive au sud, désertée jusqu'au Vicolais. Durant la deuxième moitié du XVe siècle et au cours du XVe siècle les phénomènes de cette désertification sont bien connus : poussées de la malaria, ravages dus aux guerres intestines de caractère féodal ou de celles opposant les derniers grands féodaux à la puissance génoise qui pratiqua la terre brûlée et enfin les invasions barbaresques responsables de pillages, destructions et de l'installation d'un climat d'insécurité dans les zones littorales.

 
     
  Temps modernes  
 

Calvi, l’une des principales places de Corse au début du XVIe siècle, a été la résidence du gouverneur génois de 1544 à 1548.

Au XVIe siècle, après la mort de Rinuccio Della Rocca, dernier seigneur souverain de la Rocca, toute l'île passe sous le pouvoir direct de Gênes et son administration. La justice est rendue par le gouverneur et par d'autres fonctionnaires, au nombre variable suivant les époques, portant le titre de commissaire ou de lieutenant. Dans une certaine mesure, les Calvais pouvaient concourir à l'administration de la justice : « le commissaire que la République envoyait à Calvi était assisté, en matière civile, de trois « consuls » tirés au sort périodiquement (tous les six mois, puis tous les trois mois) dans une liste — un bussolo — de trente-six membres élus par les Calvais eux-mêmes. Le tribunal n'était composé de la sorte que pour les procès entre Calvais, et même les consuls jugeaient seuls et sans l'assistance du commissaire les procès champêtres ; pour les causes dans lesquelles intervenaient des gens étrangers à Calvi, le commissaire jugeait seul » - Colonna De Cesari-Rocca.

Au début de la seconde moitié du XVIe siècle, Thermes manœuvra pour que les Calvais livrent leur ville aux Français. La colline Mozzello qui domine la forteresse de Calvi (le prince Andrea Doria l'avait fait fortifier et y avait installé une compagnie d'Italiens qui formait sa garde particulière), est occupée par le condottiere Sampiero Corso avec une foule de Corses qui l'avaient suivi.

Jusqu'au XVIIIe siècle la ville reste fidèle aux Génois d'où la devise « Civitas Calvi Semper Fidelis ».

Le 21 mai 1730, au début de la Grande Révolte des Corses contre Gênes12 qui dura de 1729 à 1769 et dont la cause majeure était l'augmentation constante des impositions au gré des officiers et fonctionnaires génois successifs, le gouverneur Felice Pinelli dans sa première année de son mandat, visite Calvi. En 1731, Mgr Giustiniani, évêque de Sagone se réfugie à Calvi. Début juin 1731, Calvi est assiégée par des forces corses conduites le piuvanu Paganelli.

Janvier 1732, le colonel de Vins, à la tête de nouvelles troupes allemandes venues remplacer celles commandées par le baron de Wachtendonck, débarque à Calvi venant de Bastia avec 600 soldats d'élite. De Vins, qui tente d'occuper Calenzana, village voisin, y subit une lourde défaite le 14 janvier. Le 7 avril 1732, à la suite d'un accord entre Vienne et Gênes pour l'envoi de nouvelles troupes en Corse, le prince de Wurtemberg arrive à Calvi. Les forces allemandes dans l'île, en tout 11 000 hommes, seront placées sous son commandement, assisté du prince de Kulmbach, général de bataille, et du comte de Schmettau, général d'artillerie. Le 17 avril, il publiera un édit à Calvi, accordant cinq jours aux Corses pour rentrer dans l'obéissance de la République.

En octobre 1737, Calvi, Lumio, Calenzana et Algajola sont aux mains des Génois, le reste de la Balagne aux Nationaux. Calvi servira de camp de base aux troupes françaises envoyées aider Gênes et rétablir une situation préoccupante, avec promesse de laisser six bataillons en Corse, à conditions qu'ils soient installés dans une place sûre comme Calvi ou Ajaccio. Gênes n'accepta pas de confier des places fortes aux Français. Le 6 septembre 1741 les dernières troupes françaises quittent Calvi pour Antibes.

En 1756 est construit le fort Maillebois que Calvi rebaptisera fort Mozzelo après le départ des Français.

En 1794 Pascal Paoli, allié des Anglais, tente de prendre la ville. Dans la nuit du 13 au 14 juillet, lors du siège de Calvi mené par l'amiral Nelson, le fort Mozzelo fut pris par les Anglais. De cette colline, un déluge de 8 500 boulets s’était abattu sur la ville !

Entre 1843 et 1845 est bâti le fort de la Torretta proche du fort Mozzelo et au nord-ouest de celui-ci. Il est baptisé fort Charlet au XIXe siècle.

Laurent Giubega, parrain de Napoléon, se réfugia ainsi à Calvi, alors que la ville s'était faite fidèle aux Français, pendant deux mois de mai à juin 1793 car il avait été chassé d'Ajaccio par les Paolistes. Calvi résista à un siège de deux mois contre Pascal Paoli et ses alliés les Anglais en 1794. L'amiral anglais Nelson y perdit un œil lors de ce siège de la citadelle de Calvi par sa flotte. Pour plus de détails : siège de Calvi. Après avoir résisté aux Anglais, Calvi passa quand même sous tutelle britannique pendant deux ans. Redevenue française, Calvi restera une forteresse militaire de 1938 à la libération.

 
     
  Époque contemporaine  
 

Dans la nuit du 15 au 16 août 1918, au large de Calvi, le vapeur Balkan, courrier de Corse, est torpillé, causant la mort et la disparition d'environ 400 civils et militaires. Un mémorial a été érigé le 11 novembre 1999 sur la Route de Porto (D 81 b), à la sortie de la ville.

Durant la Seconde Guerre mondiale, Calvi fut un lieu important de la résistance corse à l'occupant fasciste. Les premiers agents (Toussaint Griffi et Laurent Preziosi) de la mission secrète Pearl Harbour, débarqués par le sous-marin Casabianca le 14 décembre avec Pierre Griffi et Roger de Saule, dans la région de Piana, prennent contact avec les premiers responsables calvais, les frères Dominique et Roch Spinosi. Ceux-ci approuvent l'organisation du réseau de résistance corse en vue d'un débarquement français. Ils prennent en charge les agents pendant une semaine et leur permettent d'obtenir les renseignements les plus précieux. Ils seront ainsi chargés de l'organisation clandestine dans leur secteur et assumeront cette responsabilité jusqu'à l'insurrection armée et la libération totale de la Corse le 4 octobre 1943. La Corse fut le premier département français libéré. Le port de Calvi fut utilisé lors du débarquement en Provence, le 15 août 1944.

La municipalité revendique la naissance de Christophe Colomb à Calvi. Des panneaux le signalent à chaque entrée de la ville. Une stèle a été érigée à la base des remparts de la citadelle. Aucun élément historique ne vient cependant confirmer cette hypothèse très controversée.

Depuis 1967, la ville accueille en garnison le 2e régiment étranger de parachutistes et, depuis 2010, le groupement de soutien de la base de défense de Calvi.

Face à la citadelle sont d'autres fortifications :

- le fort Mozzelo et ses dépendances, construit en 1756 et désaffecté depuis longtemps. Il a été acquis en 2007 par la municipalité. Actuellement le Centre d'ethnographie et de recherche métallurgique (CERM) s'est installé dans ses locaux ;

- le fort Charlet abrite depuis la fin de l'année 2013, le Centre de conservation préventive des objets mobiliers de Corse. Au cours du temps, Il avait eu diverses affectations ; dernièrement il accueillait les services techniques de la mairie.

 

 
     
     
  Manifestations culturelles et festivités  
 
 
 
  Semaine pascale  
 

À l'occasion des fêtes de Pâques, dès le mercredi de la Semaine sainte, de nombreuses communes de Corse organisent des manifestations religieuses.

À Calvi des processions à travers la ville ont lieu le vendredi saint : a cerca le matin à 9 h et a granitula le soir dès 21 h 30. Les membres des confréries de Saint-Erasme à la cape (tabbarinu) pourpre et ceux de Saint-Antoine à la cape (tabbarinu) grise défilent deux fois, transportant les uns le corps du Christ allongé et les autres la « Vierge des Douleurs » habillée en noir.

À Granitula : à l'image du Christ transportant sa croix, des pénitents encagoulés refont à pieds nus le chemin de croix. Partant de la cathédrale Saint-Jean-Baptiste dans la Haute ville, leur calvaire est long. Accompagnés des membres des confréries de Saint-Erasme et de Saint-Antoine lesquels transportent respectivement le corps du Christ allongé et la Vierge des Douleurs, ils descendent depuis la Citadelle jusqu'à l'église baroque Sainte-Marie-Majeure dans la Basse ville. Sur le parvis de l'église ils tournoient un long moment, entonnant des chants religieux. Ils remontent ensuite à la Cathédrale pour y déposer le corps du Christ et la Vierge des Douleurs. Aux fenêtres des rues empruntées, des milliers de bougies sont allumées.

 
     
  Fêtes et festivals de mai à juillet  
 

Festival des Trois cultures en mai. Saint Érasme (A Sant'Eramu) saint patron des pêcheurs et gens de mer, est aussi la fête patronale de la confrérie du même nom. Chaque année au début du mois de juin, a lieu une procession à travers les rues de la basse ville. Sa statue est portée par les confrères de Saint-Érasme et ceux de Saint-Antoine, avant d'être embarquée sur une barque et aller en mer où une gerbe est jetée en mémoire à tous les marins disparus.

- Le Calvi Jazz Festival20 a lieu à Calvi tous les mois de juin depuis 1987. Les festivités commencent tous les soirs, dès 18 h à l'amphithéâtre du port de plaisance par des concerts gratuits. Simultanément à l'oratoire Saint-Antoine dans la Citadelle, d'autres concerts sont donnés : polyphonies, a cappella, guitares, saxo, etc. Enfin, en soirée à partir de 21 h, concerts jazz aux remparts, au pied de la Citadelle.

- Fête Nationale : chaque 14-Juillet, un grand feu d'artifice est offert par la ville. Il est tiré à partir des quais du port.

- Calvi on the Rocks21. Ce festival annuel est un point de rencontre entre les cultures locales et internationales. Il se déroule durant trois soirées de juillet, sur la plage, avec des grands noms de la musique électronique et DJ. On se retrouve plus tard pour des afters dans la citadelle et sur le port.

 
     
  Festival du Vent - Festiventu  
 

Créé en 1992, le Festival du Vent22, Festiventu, concept original, regroupait à l'origine les faiseurs de vent dans tous les domaines : l'art, les sports, la musique, la science, la médecine, l'humour, le théâtre et l'environnement. Ainsi chaque année Calvi se transformait en capitale du vent, investie par des expositions d'œuvres d'art éoliennes, des concerts, des conférences, des colloques, des présentations d'objets insolites, des ateliers de créations, des animations de rue, des rencontres au parfum de liberté. Depuis quelques années ce festival revêt une connotation plus politique[réf. souhaitée] et plus écologique. Chaque année, le Festiventu est dédié à une cause nouvelle. Serge Orru a dirigé le festival de 1992 à 2006. Carina Orru, son épouse, lui a succédé en 2006. Isabelle Autissier en est la marraine.

Cet événement se déroule chaque année, cinq jours durant en fin octobre. Il clôt la saison touristique à Calvi.

La 22e et dernière édition du Festival du Vent a eu lieu du 23 au 27 octobre 2013.

 
     
  Vie militaire  
 

Stationné au camp Raffalli à Calvi depuis son arrivée de Bou-Sfer (Algérie) en juin 1967, le 2e REP compte 1 100 hommes. De nombreuses familles de légionnaires demeurent sur la commune et dans celles environnantes. Depuis le 1er janvier 2011, le Groupement de soutien de la base de défense de Calvi est également stationné au Camp Raffalli. C'est dire l'importance de la population militaire sur Calvi qui n'a que 5 409 habitants au dernier recensement (2008) et son impact sur l'économie de la microrégion. La présence des militaires représente entre 13 % et 20 % du PIB de la Balagne (source CCI).

 
     
  Artisanat d'art  
 

À Fundaria, une fonderie d'art de bronze dans laquelle Patrick Martin crée toute l'année des sculptures, bijoux et armes d'inspiration antique, de la coutellerie artisanale traditionnelle, de table et de cuisine.

DCampanaGlass, verrerie d'art et galerie d'exposition des œuvres de Dominique Campana, artiste-verrier contemporain. Située aux pieds de la citadelle dans la montée du port.

Coutellerie de style méditerranéen et traditionnel Corse de Pol Demongeot installé au Fort Mozzello. Y sont fabriquées et créées des pièces uniques. Dans son atelier, les lames de couteaux sont forgés essentiellement en acier feuilleté dit « damas ». Les manches sont en buis et cornes sculptés.

Atraverre, Virginie Torrelli, artisan verrier, fabrique des objets en verre avec la méthode du fusing : plats, assiettes, trophées, lampes, bijoux, etc.

 
     
     
  Lieux et monuments  
 
 
 
 

Le palais des Gouverneurs

Autrefois dénommé « Castel Nuovo », ce bâtiment à deux tours dans la citadelle fut la résidence effective des gouverneurs Génois aux XVIe et XVIIe siècles. Il est aujourd'hui la caserne Sampiero, mess des officiers du 2e régiment étranger de parachutistes.

 
     
  La Citadelle  
 

Symbole de la ville de Calvi, elle fut érigée à l'époque de l'occupation génoise. En 1483, l'Office de Saint Georges gestionnaire de l'île, décide de renforcer la défense de Calvi en construisant de nouvelles fortifications, le château de Vecchio Castello étant insuffisant pour assurer la protection du préside. En 1545, devant la menace franco-turque, les ouvrages sont consolidés. Les murailles seront complétées au XVIIe siècle.

 
     
  La tour du Sel  
 

Construite en 1897, cette imposante tour est un ancien poste de guet où était entreposé le sel. Elle a été rattachée à la citadelle en 1934. La prolongation forme aujourd'hui un passage voûté entre le quai Landry et le port de Commerce. Les remparts de la citadelle et la tour du sel ont été classés Monuments historiques en 1992.

 
     
  Hôtel Nord-Sud  
 

L'hôtel Nord-Sud se situe sur la presqu'île de Saint François (Punta San Francescu). Ce bâtiment remarquable a été construit en 1929 par l'architecte André Lurçat pour abriter des ateliers d'artistes. Transformé, il devient un hôtel. Le bâtiment de forme rectangulaire à deux niveaux, très caractéristique à l'époque cubiste, a abrité les premières formes de tourisme international.

 
     
  La Pinède  
 

C'est la célèbre plage de Calvi desservie l'été par le trinighellu, le petit train des plages. Elle tire son nom d'un bois de pins maritimes à l'est de la ville, s'étendant le long de la plage, depuis le lieu-dit « À l'orée des pins » jusqu'à l'embouchure de la Figarella.

La plage est bordée d'établissements balnéaires où l'on peut se restaurer « les pieds dans l'eau », mais qui ne l'occupent que très partiellement. Présence d'écoles de voile, de plongée et de locations d'engins nautiques, de courts de tennis, d'un parc Aventure et d'un parcours sportif. La voie des Chemins de fer de Corse qui passe entre plage et pinède, comporte pas moins de six arrêts pour le train des plages.

Depuis 2011, une allée promenade en bois a été installée le long des rails, de la partie occidentale de la pinède.

 
     
  La presqu'île de la Revellata  
 

La Revellata, c'est l'autre face de Calvi, son côté sauvage, inhospitalier, excepté pour les plaisanciers dans le golfe qu'elle forme, balayée par les vents violents d'ouest. Il n'y a plus d'arbres sur ce bout de terre, seulement un maquis ras, sculpté par Éole sur sa partie occidentale et qui renaît après chaque incendie.

Une route privée, plutôt une piste, permet d'accéder au phare de la Revellata située à la pointe de la presqu'île, mais aussi à la Station de recherches sous-marines et océanographiques de Calvi (Stareso). Elle donne aussi l'accès à Grotta Niella, un lieu-dit dominant la plage de l'Alga, où est ouvert en saison un établissement de plage. Le Prince Pierre y possédait une habitation depuis longtemps ruinée. Il y a demeuré avec sa femme en 1852. Il en est parti peu de temps après pour habiter une nouvelle demeure à Luzzipeo (dans le Filosorma, sur la commune de Calenzana).

 
     
  Le phare de la Revellata  
 

Quatre kilomètres de pistes mènent à la pointe de la Revellata où a été implanté un phare à éclat, le phare de la Revellata aussi appelé « Phare du golfe de Calvi ». Comme abrité par celui-ci, le bâtiment de la Stareso a été bâti en dessous, au ras de l'eau. Mis en chantier fin 1838, le phare s'allume en 1844. Ses principales caractéristiques actuelles : 99,50 mètres au-dessus du niveau de la mer, feu à deux éclats blancs toutes les 10 secondes et portée de 21 mille. Propriété de l'État, il apparaît en 2001 au Patrimoine de France comme édifice non protégé MH (Monuments Historiques).

 
     
  Patrimoine religieux  
 
 
 
  La cathédrale Saint-Jean-Baptiste  
 

Située dans la Haute-ville dans la forteresse génoise, la Pro-cathédrale Saint-Jean-Baptiste a été dès 1625, la résidence de l'évêque de Sagone.

Sebastiano Albani, l'évêque en titre, devant la menace barbaresque, a fui Vico qui avait servi de résidence, de 1569 à 1625, à 4 évêques de Sagone. Une première fois déjà, en 1569, les évêques avaient fui la cathédrale Sant' Appiano bâtie en bordure de côte à Savone.

L'église primitive dont ne subsistent que quelques éléments, devait dater du début de la Renaissance. Elle a vraisemblablement été détruite en 1555, lors du siège de la ville par les Français alliés aux Turcs, dont les flottes bombardèrent la citadelle. En 1567, la foudre, en tombant sur les magasins à poudre de la citadelle, détruisit l'église. Les travaux de sa reconstruction commencèrent vers 1600 ; mais faute de ressources, le chœur ne fut achevé qu'en 1628. Le reste de l'édifice fut entièrement achevé en 1747.

 
     
  L'Oratoire Saint-Antoine  
 

L'oratoire Saint-Antoine-Abbé est la chapelle de la confrérie du même nom. Si la confrérie Saint Antoine Abbé de Calvi date de la moitié du XIVe siècle, son oratoire (appelé casazza en langue corse) date du début du XVIe siècle. Il abrite encore aujourd'hui, contrairement à ce que racontent de nombreux guides, les réunions et les cérémonies de la confrérie (offices des morts, messes, fête patronale, office des Ténèbres, Semaine sainte, etc.) car l'édifice n'a jamais été désacralisé.

Comme la plupart des édifices religieux, la confrérie accepte d'ouvrir ses portes aux manifestations culturelles. Les visiteurs pourront apprécier trois fresques datant des années 1510 et 1513, ainsi qu'un triptyque représentant une crucifixion et l'annonciation, un Christ en croix de la fin du XVIIe siècle utilisé encore aujourd'hui pour les cérémonies de la Semaine Sainte, une statue de saint Antoine Abbé assis (XVe s.) et une autre du même saint datant de 2006 et réalisée par l'artiste balanin Toni Casalonga.

 
     
  Église Sainte-Marie-Majeure  
 

De style baroque, elle est peinte en rose et beige et se situe dans la Basse-ville, son parvis ouvrant sur la rue Clemenceau. En 1774, afin de répondre aux besoins d'une population croissante, Calvi édifia l'église dédiée à sainte Marie. Sa construction est achevée à la fin du XIXe siècle.

Selon une légende hagiographique, plusieurs chrétiens y auraient subi le martyre sur ordre de l’empereur Dioclétien. Parmi les victimes, Restituta, une riche patricienne romaine qui, après avoir vécu en Libye, s’était réfugiée à Calvi. Pyrrhus, le préfet de Corse et de Sardaigne, l'avait fait arrêter, juger et longuement supplicier avant de la faire décapiter le 21 mai 304. Sainte patronne de la Balagne, ses cendres reposent aujourd’hui dans la chapelle Sainte-Restitude à Calenzana où son sarcophage en marbre de Carrare avait été mis au jour en 1951.

Le Vendredi Saint, la Granitula, procession retraçant le long calvaire du Christ portant sa croix et qui démarre à la cathédrale dans la citadelle, marque une pause à l'église Sainte-Marie-Majeure dans laquelle elle pénètre. Ensuite, les confrères tournoient un long moment sur le parvis avant de repartir vers la cathédrale. Le soir de Noël, sur le parvis de l'église, a lieu u fucone, traditionnel feu en attendant la naissance du Christ. Ce rituel collectif se déroule dans de nombreux villages de l'île.

En période estivale, le parvis est entièrement occupé par les terrasses des deux établissements de restauration qui le bordent.

L'église paroissiale Sainte-Marie Majeyre est classée Monument historique.

 
     
  Notre-Dame de la Serra  
 

Notre-Dame de la Serra est une chapelle située à la sortie de Calvi, sur la route de Porto, elle domine Calvi et offre un superbe panorama sur tout le golfe. La Vierge (sainte patronne de la ville) qui y est dressée sur un rocher voisin protège la baie. Une célébration y est consacrée chaque année.

Elle a donné son nom à la vedette SNS 123 de la station SNSM de Calvi.

ET AUSSI

Les fortifications de la colline Mozzello

Site naturel de la Revellata

Presqu'île de la Revellata

Pinède de Calvi

Côte rocheuse et falaises maritimes de Capu Cavallu

Embouchure de la Figarella

Massif rocheux de Monte Cintu à Capu di a Veta

Monte Cintu, Capu di a Conca et Capu Rutalbu (Balagne)

 
     
     
  2e régiment étranger de parachutistes  
 
 
 
 

Création : 9 novembre 1948

Branche : Légion étrangère

Type : régiment d'infanterie parachutiste

Fait partie de : 11e brigade parachutiste de la 3e division

Garnison : Calvi (Corse)

Couleurs : vert et rouge

Devise : More Majorum (À la manière des anciens)

Marche : La Légion marche

Inscriptions sur l’emblème : Camerone 1863, Indochine 1949-1954, AFN 1952-1962

Anniversaire : Camerone (30 avril) / Saint-Michel (29 septembre) / Saint-Antoine (17 janvier)

Fourragères : au couleur de la légion d'honneur avec olive TOE, aux couleurs de la croix de la Valeur militaire avec olive aux couleurs de la Médaille militaire

Décorations : Croix de guerre des TOE, six palmes / Croix de la Valeur militaire, quatre palmes

Le 2e Régiment Etranger de Parachutistes (2e REP), seul régiment parachutiste de la Légion étrangère encore en activité, est l'un des quatre régiments d'infanterie de la 11e Brigade Parachutiste.

Il est stationné au camp Raffalli à Calvi depuis son arrivée de Bou-Sfer (Algérie) en juin 1967.

Régiment parachutiste, il est néanmoins équipé de VAB (véhicules de l'avant blindé). Il est le seul régiment de la brigade à former et à breveter lui-même ses personnels aux techniques parachutistes grâce à son Centre d'Entraînement au Saut.

 

Le 2e REP comprend en 2016, dix Compagnies dont cinq Compagnies de Combat numérotées de 1 à 5 et une Compagnie de Réserve numéroté 6.

Issu du 2e Bataillon Etranger de Parachutistes qui servit en Indochine, c'est le régiment qui s'illustra en Algérie et, plus proche de nous, à Kolwezi (Zaïre) lors de l'opération Bonite en 1978. Participant à toutes les opérations extérieures depuis les années 1970, il fut notamment projeté au Tchad, au Liban, en ex-Yougoslavie à partir de 1992, à Djibouti, au Rwanda, au Centrafrique ou encore au Gabon. En 1997, il fut engagé au Congo-Brazzaville lors de l'opération Pélican. En 2002-2003, à l'occasion du début de l'opération Licorne, le régiment est engagé en Côte d'Ivoire. Plus récemment, en 2010, il rejoint le théâtre afghan au sein de la brigade La Fayette (ou Task force La Fayette) comme GTIA Surobi, code Battle Group Altor.

 
     
  Création et différentes dénominations  
 

- 1er octobre 1948 : création à Sétif du 2e bataillon étranger de parachutistes (2e BEP),

- 1er juin 1954, anéanti à Bataille de Diên Biên Phu, le bataillon est recréé sous le même nom à partir de sa base arrière et du 3e BEP.

- 1er décembre 1955, le 2e BEP devient 2e REP, son nom actuel. Il est ainsi l'héritier du 2e BEP, mais incorpore aussi des éléments du 3e REP, dissous en 1955.

 
     
  1948-1955 le 2e BEP en Indochine  
 

Le 2e BEP est créé officiellement en Algérie à Sétif le 1er octobre 1948. Il comporte à l'origine une CCB et trois compagnies de combat.

Le bataillon embarque à Mers el-Kébir le 13 janvier 1949 à bord du Maréchal Joffre, destination l'Indochine, et débarque à Saigon le 9 février.

Sous l'impulsion du général de Lattre de Tassigny, nouveau commandant civil et militaire de l'Indochine, la 3e compagnie de combat est remplacée début 1951 par la 2e CIPLE (compagnie indochinoise parachutiste de la Légion étrangère) constituée principalement de Vietnamiens. En juin, une quatrième compagnie est constituée (compagnie de marche).

Le bataillon, qui intervient principalement au Tonkin et au nord Annam, se distingue particulièrement lors de la bataille de Nghia Lo en octobre 1951. Il perd son chef de corps, le chef d'escadrons Rémy Raffalli, le 10 septembre 1952 et est anéanti lors de la bataille de Diên Biên Phu du 12 avril au 7 mai 1954.

Le 2e BEP est reconstitué le 1er juin 1954 avec les effectif du 3e BEP en provenance d'Algérie.

Le 2e BEP embarque sur le Pasteur à Saigon le 1er novembre 1955.

 
     
     
  1954-1962  
 
 
 
 

Quand le 2e BEP quitte l'Extrême-Orient le 1er novembre 1955. Son fanion compte six palmes et la fourragère aux couleurs de la Légion d'honneur. Il a perdu 1 500 officiers, sous-officiers et légionnaires dont un chef de corps. Le 1er décembre 1955, le 2e BEP devient le 2e régiment étranger de parachutistes (2e REP). Lors de son premier engagement, le 5 janvier, il déplore son premier mort, mais les hors la loi (HLL) perdent 22 des leurs. Regroupées à Philippeville les compagnies rayonnent dans le secteur.

De mars à juin, deux unités opèrent dans les Aurès. Le 30 avril est marqué par un dur combat, au douar Ouled Fathma. Il reçoit son drapeau le 5 juin. En novembre, le régiment change de secteur. Le PC s'installe à Tébessa. En réserve opérationnelle, le régiment a pour mission de surveiller la frontière algéro-tunisienne. L'année 1956 se termine sur un bilan totalisant 900 rebelles tués, 500 prisonniers et de nombreux matériels de guerre récupérés. Il a perdu 38 des siens, tombés au combat.

En avril 1957, il revient à Philippeville. Le 30 mai, il quitte sa garnison pour El Milia afin d'assurer la sécurité de la presqu'île de Collo et la région de Jijel. En août, il revient à Tebessa pour une série d'opération sur la frontière où 35 rebelles sont abattus mais six légionnaires trouvent la mort. Le 18 décembre, le régiment détruit une katiba dans le djebel Hamimat Guerra. Les rebelles déplorent 45 tués. En 1960, le régiment est essaimé dans différentes garnisons : Chekfa, Souk el Tleta, borj Chahna, Beni Siar et Philippeville au camp Pehau. Au cours du 1er trimestre l'« Opération Turquoise », occupe le régiment qui déplore quatre tués, huit blessés mais l'ennemi laisse 24 HLL tués, 2 prisonniers, 5 fuyards abattus et 17 suspects arrêtés. Un canon de 20 mm est récupéré, 1 PM, 10 fusils de guerre un PA et de nombreuses munitions sont détruites. Quelques opérations secondaires sont montées telles que « Saxophone » les 26 et 27 janvier, "Clarinette" (3 HLL tués et un prisonnier), « Basson I » les 20 et 21 février, « Basson II » les 8 et 9 mars, (six HLL tués et 24 suspects arrêtés), Zacharie » (1 caïd mort par suicide et 2 fuyards abattus) du 15 au 17 mars, « Victorien » (quatre fuyards abattus) puis au 2e trimestre, « Turquoise », avec des opérations secondaire « Poisson » (deux HLL tués huit suspects arrêtés, le 1er et 2 avril, « Basson III » (trois HLL tués un fuyard abattu, Le 19 avril, un officier et deux légionnaires sont tués dans une embuscade. Après « Turquoise », suit « Opaline » en juin.

Dans les premiers jours de 1958, le 2e REP accélère le rythme des combats. Les 26 et 27 avril, il met hors de combats 209 HLL dans la région de Beni Sbihi, récupérant un fort arsenal dont 3 mitrailleuses. Le 30, les fêtes de Camerone laissent places à une série de bouclages pour intercepter une bande de rebelles vers Souk Ahras. 84 d'entre eux sont tués. En janvier 1959, le régiment se déplace sur Guelma, en réserve opérationnelle pour la zone Est Constantinois. Le 1er mars, il anéanti une katiba à Gambetta. Le 23 juin, une autre katiba est démantelée. 29 HLL sont tués et 10 prisonniers. Au 3e trimestre, les opérations « Pierres précieuses » est déclenchée. L'Ouest Constantinois est ratissé. Le bilan est très lourd : 229 HLL tués, 99 prisonniers, mais 11 légionnaires sont tombés au Champ d'honneur. En janvier 1960, le 2e REP, au sein de la 25e DP opère dans le secteur de Djidjelli. C'est l'opération "Turquoise", opération secondaire de l'opération "Pierres précieuses ". Le 23 septembre, le régiment retourne à sa base arrière de Philippeville avant de rejoindre Bou Hammama où débute l'opération "Ariège" et qui concerne les régions de Biskra et de Kenchela. Avant de quitter les Aurès le 2e REP inflige une dernière défaite aux rebelles dans le djebel Chelia, se soldant par 53 HLL tués. Le 28 décembre, le régiment fait mouvement sur Oran puis Tlemcen où il arrive le 30 décembre.

Au 1er mai 1961, après la dissolution de son régiment frère : le 1er REP, il reste la seule unité héritière de toutes les unités para-légion créées depuis 1948. Comme se plaisent à le dire les cadres et légionnaires du régiment, il est "Le second de personne".

Mis à la disposition de la zone Ouest Oranais en renforcement du barrage algéro-marocain, il y reste jusqu'au 28 janvier, date à laquelle il retrouve sa base arrière. Les opérations, les tournées de police puis de présence se poursuivent dans les régions de La Calle, El Milia, Philippeville jusqu'au 18 mars 1962, date du cessez-le-feu que le régiment apprend à Telergma. En moins de sept années, plus de 4 000 rebelles sont mis hors de combat et près de 4 000 armes individuelles et plus de 200 armes collectives sont saisies.

Le régiment quitte le Constantinois, le 30 août 1962, après une présence quasi continuelle de 6 ans dans la même région. Le 16 septembre, il se regroupe à Bou Sfer dans l'enclave de la base stratégique de Mers el-Kébir.

 
     
  1962-1967  
 

À compter de 1962 et de la signature des accords d'Évian, l'armée française quitte progressivement l'Algérie pour être rapatriée en garnison en France métropolitaine. La Légion étrangère n'y échappe pas et ses unités commencent, pour la première fois de leur histoire, à tenir garnison en métropole.

Pour le 2e REP, ce déménagement se fera progressivement entre 1965 et 1967. Depuis sa nouvelle garnison de Bou-Sfer, dernière base française sur le territoire algérien, le régiment va envoyer des unités préparer le nouveau quartier, situé à Calvi, en Corse. Ce quartier est l'ancienne base du 1er bataillon de Choc de la 11e demi-brigade parachutiste de choc, dissoute en 1963.

Le déménagement complet du régiment sera effectif en juin 1967 et se voit intégré à la 11e Division Parachutiste..

Cette période, première période de paix dans l'histoire du régiment après 14 ans d'existence, est synonyme d'un grand désœuvrement et d'une baisse de moral significative des légionnaires. Ceux-ci, forts de leurs victoires militaires en Indochine et sur le territoire nord-africain, doivent faire face à des décisions politiques qu'ils ont du mal à comprendre. Par ailleurs, la dissolution de leur "régiment frère", le 1erREP, à l'issue du putsch des généraux, laisse place à un grand désarroi.

En outre, le régiment, cantonné, dans un camp, dont il n'a pas le droit de sortir, encerclé de toutes parts par l'armée algérienne contre laquelle il venait de mener 8 années de guerre, ne mène plus d'activités opérationnelles. L'entraînement et la routine minent l'esprit des légionnaires.

C'est à cette époque, sous l'impulsion du colonel Caillaud, que les Compagnies commencent à se spécialiser dans un combat particulier : combat antichars pour la 1re, montagne pour la 2e, amphibie pour la 3e et destruction pour la 4e.

 
     
  1978-2015 les opérations extérieures  
 

En 1994, la COMPARA (compagnie parachutiste) que le REP armait à Djibouti (13e DBLE) est dissoute. Néanmoins le 2e REP continua chaque année à fournir une tournante « captive » jusqu'au départ de la 13e le 13 juin 2011.

FMSB au Liban en 1982 puis FINUL Opération Manta au Tchad en 1983 et 1984

Opération Épervier depuis 1986 (remplacée en 2014 par l'Opération Barkhane)

Opération Iskoutir à Djibouti de 1992 à 1999

Opération Noroit au Rwanda en 1990 et 1992

ONU 1992 Sarajevo (Bosnie)

SFOR et IFOR en Bosnie-Herzégovine en 1995-1996

Opération Almandin en République centrafricaine en 1996

Opération Pélican au République du Congo en 1997

KFOR au Kosovo en 2000

Opération Licorne en République de Côte d'Ivoire en 2002, 2004, 2006 et 2010

Opérations au Mali ( dont deux sauts opérationnels)

 
     
  2008 à 2015  
 

La configuration du REP n'évolue pas fondamentalement jusqu'en 2010 et le régiment continue à être engagé sur des théâtres d'opérations extérieures, comme l'Afghanistan (ISAF en O.M.L.T. en 2008 et 2012, en GTIA (Altor en 2010) et SGTIA (Ba cum en 2011) au sein de la Brigade La Fayette (Opération Pamir).

En janvier 2011 est créée la base de défense de Calvi4. Le colonel Plessy est le premier commandant de la base de défense dite de type 1, tout en étant le chef de corps du 2e REP. Une partie des services qui appartenaient en propre au régiment (ressources humaines, administration finances, soutien vie, soutien commun) sont désormais affiliés à la chaîne du soutien des armées. Les légionnaires de la CAS arment désormais le groupement de soutien de cette base de défense et assurent le fonctionnement du 2e REP et des unités rattachée à la base.

Cette réorganisation n'impacte pas la capacité opérationnelle du régiment qui continue à envoyer des unités en mission de courte durée à Djibouti (jusqu'au départ de la 13e DBLE en 2011), au Gabon, en Nouvelle-Calédonie et, à compter de 2012, aux Émirats arabes unis au titre de la compagnie d'infanterie captive de la Légion à la 13e DBLE (ie alternance entre unités infanterie Légion de métropole).

En 2012, l'une des unités projetées aux Émirats arabes unis participe à la protection de l'hôpital militaire français au cours de l'opération Tamour en Jordanie.

Dans la nuit du 27 au 28 janvier 2013, une compagnie du 2e REP est parachutée sur la ville de Tombouctou, dans le cadre de l'opération Serval au Mali, une première depuis l'opération Bonite (Kolwezi) en 1978.

En 2015, une cinquième Compagnie de Combat est mise sur pied (5e Cie) spécialisé dans les actions en zone désertique. La guerre contre le terrorisme de 2015 à nos jours

L'Opération Serval au Mali étant remplacée par l'Opération Barkhane dans la bande sahélo-saharienne en août 2014, c'est à ce titre que 3 sections du régiment ont sauté dans le nord du Niger5 entre le 7 et le 13 avril 2015, .

La guerre contre le terrorisme en France et le déploiement de l'Opération Sentinelle voit l'engagement des unités en OPINT (opération intérieure) renforcée. Le REP participait déjà au plan

 

 
     
     
 
 

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